Emmanuel Franck Biya n’affiche officiellement aucune ambition politique. Aussi discret qu’influent auprès de son père qu'il conseille, il prend soin de s’entourer d’amis d’enfance et de proches, issus pour la plupart des milieux économiques et financiers.
Un mouvement frankiste est néanmoins en cours de structuration au Cameroun et au sein de la diaspora. Son objectif ? Porter la candidature à la présidentielle de 2025 du fils aîné de Paul et Jeanne Irène Biya (décédée en juillet 1992).
Selon Jeune Afrique certains pensent à un ballon d’essai destiné à tester l’idée du projet dans l’opinion. D’autres y voient une pression exercée par une partie du système sur cet homme d’affaires jusqu’ici peu intéressé par la conduite des affaires publiques.
Emmanuel Franck Biya veille néanmoins à ne rien trahir de ses intentions. Très discret, il fuit les médias et n’a jamais accordé d’interview. Son entourage s’applique également à démentir toute ambition politique.
Or il s'affiche dans les sphères diplomatiques et très stratégiques lors des déplacements de son père nourrissant l'opinion ainsi d'envies présidentielles. Mais selon Boris Bertolt, le voir au pouvoir juste après le départ de Paul Biya serait mal perçu.
« Les manigances d’une mise en scelle de Franck Biya pour remplacer son père au pouvoir, manigances encore dissimulées par ceux qui se considèrent comme stratèges du cabinet civil, qui ne lésinent sur aucun moyen pour le mettre en avant grâce à la bienveillance du protocole d’Etat, laisse entendre une volonté manifeste de le placer en pôle position pour remplacer son père.
Des agitations qui, à l’aune de la résurgence des militaires au devant de la scène en Afrique francophone, nourris aux discours populistes, ne sont pas sans risques pour le pays et pour la famille présidentielle. Voici Paul Biya à la croisée des Chemins :
HYPOTHÈSE 1: Si Paul Biya tente d’installer son fils Frank Biya en l’état actuel, ou si cela finit par être perçu comme tel même si au fond de lui ce n’est pas son intention, les militaires peuvent en prendre prétexte pour faire un coup d’Etat. Ils viendront sur la chaîne de télévision publique, la CRTV, et dire qu’ils sont VENUS METTRE FIN À LA TENTATION DYNASTIQUE, ARRÊTER UN POUVOIR CORROMPU QUI ÉTAIT HABITÉ PAR UN DÉSIR MONARCHIQUE APRÈS PLUS DE 40 ANS DE CORRUPTION ET DE GABEGIE. JE CONNAIS LES CAMEROUNAIS, ils vont massivement sortir les acclamer. Oubliant même que si Biya est resté plus de 40 ans au pouvoir, c’est du fait des militaires qui s’embourgeoisent sur les souffrances du peuple. Dites-moi : qui dans ces conditions manifesterait dans la rue pour que Frank Biya succède à son père ? » écrit Boris Bertolt.
Ainsi donc, l'armée camerounaise, si l'on se fie aux masturbations intellectuelles de Boris Bertolt n'aurait pas Emmanuel Franck Biya dans ses plans pour la prochaine élection présidentielle. Qui vivra verra