Selon de nouvelles informations exclusives rapportées par Jeune Afrique, l'affaire Hervé Parfait Mbapou prend une tournure inattendue avec l'implication directe de la première dame du Cameroun, Chantal Biya.

D'après le magazine, l'arrestation de Judith Marionne Nyandjock, employée au bureau des renseignements du Secrétariat général de la présidence et proche de Chantal Biya, a provoqué une réaction en chaîne au sommet de l'État. Jeune Afrique révèle que Nyandjock n'est autre que la fille de la gouvernante de la première dame, considérée par cette dernière comme sa nièce.

Apprenant l'incarcération de sa protégée à la prison de Kondengui le 11 septembre, Chantal Biya, alors en Suisse, serait personnellement intervenue. Selon les sources de Jeune Afrique, la première dame aurait contacté directement le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, ainsi que le contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial du président, pour obtenir la libération de Nyandjock.
Cette intervention aurait mis une pression considérable sur les enquêteurs de la gendarmerie et le tribunal militaire en charge de l'affaire. Jeune Afrique rapporte que face à ce dilemme - satisfaire la demande de la première dame tout en poursuivant l'enquête sur le réseau Mbapou - les autorités auraient opté pour une solution de compromis : la remise en liberté provisoire de tous les suspects, y compris Hervé Parfait Mbapou, le 20 septembre.

Ces révélations mettent en lumière les luttes de pouvoir au sein de l'appareil d'État camerounais et soulèvent des questions sur l'influence de l'entourage présidentiel dans les affaires judiciaires. Jeune Afrique souligne notamment que cette affaire pourrait fragiliser la position du contre-amiral Fouda, jusqu'ici considéré comme le gardien des secrets de Paul Biya.

L'affaire Mbapou continue ainsi de révéler les tensions et les rivalités au sein du sérail camerounais, tout en soulevant des interrogations sur l'implication potentielle de l'entourage présidentiel dans ce réseau d'escroquerie présumé. L'enquête se poursuit, laissant en suspens la question de savoir si toute la vérité sur cette affaire complexe sera un jour révélée au public.