Actualités of Tuesday, 24 September 2024

Source: www.camerounweb.com

Coup d’Etat et affaire du Faux Contre-Amiral: c’est fini, Paul Biya ordonne une enquête de sécurité

Paul Biya est décidé Paul Biya est décidé

Le scandale qui secoue les hautes sphères du pouvoir camerounais depuis plusieurs semaines prend une nouvelle tournure. Selon des informations exclusives obtenues par le lanceur d'alerte Boris Bertolt, le président Paul Biya aurait pris les choses en main dans l'affaire dite du "Faux Contre-Amiral".

D'après la source, le chef de l'État aurait instruit le commandant de la garde présidentielle, Beko Abondo, d'ouvrir une enquête de sécurité. Cette décision serait motivée par l'implication présumée d'officiers supérieurs dans cette affaire d'escroquerie et de trafic d'influence qui ébranle les fondations mêmes de la République.

Pour rappel, l'affaire a éclaté avec l'arrestation d'Hervé Parfait Mbapou le 30 août dernier. Cet homme d'affaires, habitué des cercles du pouvoir, était accusé d'être à la tête d'un vaste réseau d'escroquerie ayant des ramifications jusqu'à la présidence de la République.

Placé en détention à la prison de Kondengui à Yaoundé, Mbapou a été libéré le 20 septembre, suscitant l'indignation de nombreux observateurs qui y voient une tentative d'étouffer l'affaire. Six autres personnes, présentées comme ses complices, ont également été relâchées le même jour.

L'affaire a pris une dimension particulière lorsque le nom de Judith Marionne Nyandjock, une proche de la Première Dame Chantal Biya, a été cité. Interpellée mi-septembre, elle a été relâchée une semaine plus tard, alimentant les soupçons d'une possible intervention des plus hautes autorités de l'État.

La décision du président Biya d'ordonner une enquête de sécurité pourrait être interprétée de deux manières : soit comme une volonté réelle de faire la lumière sur cette affaire qui menace la stabilité du régime, soit comme une manœuvre visant à reprendre le contrôle d'une situation qui lui échappe.

L'implication d'officiers supérieurs, mentionnée dans l'instruction présidentielle, ajoute une dimension sécuritaire à ce qui semblait n'être qu'une affaire d'escroquerie. Elle soulève des questions sur l'étendue réelle du réseau mis en place par Mbapou et ses complices présumés.

Alors que l'instruction confiée au tribunal militaire de Yaoundé se poursuit théoriquement, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer la transparence dans cette affaire. La libération des principaux suspects a ravivé les craintes d'un possible enterrement du dossier.