Il y a plusieurs semaines devant les caméras et les journalistes, le président de l’Assemblée nationale camerounaise Cavayé Yeguié avait laissé tomber les députés réputés pour le détournement de fonds. Jadis, il n’avait pas cité de nom. Maintenant, de nouveaux détails sont donnés quant à l’identité des personnes concernées.

Cavayé Yeguié a affirmé, comme anciennement relayé par la rédaction de CamerounWeb qu’il y a des parlementaires à l’Assemblée nationale qui font main basse sur l’argent sorti dans les caisses de l’Etat pour aider les populations.

Dans le mois d’août 2022, le lanceur d’alerte affirmait déjà « Cavayé Yeguié Djibril accuse les députés de manger seulement l’argent des projets (…) ».

Tous les députés de la République du Cameroun ont reçu de l'argent pour réaliser des projets sociaux et aider la population. Malheureusement, certains députés ne réalisent aucun projet pour la population et mettent l'argent dans leur poche. Ce n’est pas mon problème », se plaignait le patron des députés.

Une vidéo avait circulé dans laquelle on peut entendre Cavayé Yeguié l’avouer. Lui-même jure qu’il « n’a jamais gardé l’argent qui est destiné au peuple ». Il assure qu’il n’est pas encore en mesure de faire emprisonner les auteurs.



Qui sont ces auteurs, on en sait un peu plus, si on se fie à une nouvelle publication de Boris Bertolt : « Les violentes attaques de Cavayé Yeguié Djibril contre ses collègues députés ».

Le Camerounais précise que « dans une de des interventions publiques, en date du 05 août 2022 du président à Mada, s'annonçaient déjà les violentes attaques tous azimuts du PAN (président de l’Assemblée nationale, ndlr) contre ses collègues députés ».

En réalité, « les premières cibles sont ses colistiers (députés de Mora et Kolofata) du Mayo-Sava qu'il souhaite envoyer en prison, pour avoir mis l'argent des micro-projets dans leur poche », affirme Boris Bertolt.

Pour le reste, « sa rage anti-députés n'a pas épargné ceux du Grand nord qu'il accuse de n'avoir rien fait avec l'argent des micro-projets. C'est dire que cette vague d'attaque massive contre ses collègues dans ses multiples vraies-fausses lettres se comprennent mieux à la lumière de cette vidéo qui est difficile à démentir ».