Actualités of Friday, 16 December 2022

Source: www.camerounweb.com

Coup de tonnerre : deux députés déposés en prison, message fort au Cameroun

Bagarre à l'Assemblée nationale Bagarre à l'Assemblée nationale

Il y a quelques semaines, dans un article titré « Le continent a frappé : une députée giflée au parlement suivi d'une bagarre générale filmée », la rédaction de CamerounWeb informait ses lecteurs qu’il y a une altercation incroyable à l’Assemblée nationale.

Les faits se sont déroulés au Sénégal. Comme antérieurement raconté, une députée enceinte a été giflée en pleine séance parlementaire par un autre député.

C’est alors que la bagarre a commencé, devant tout le monde et les journalistes présents dans la salle qui ont tout filmé.

La séquence a ensuite fait le tour du monde et de tous les réseaux sociaux. C’était absolument incroyable, avec une violence nettement condamnable.

Pour être tout à fait exact, c’était le 1er décembre 2022 que les deux (02) députés du parti de l’opposition ont mal aimé que l’élue du peuple Amy Ndiaye ait tenu des propos discourtois vis-à-vis d’un chef religieux de l'opposition. La scène s'est déroulée lors du vote du budget du ministère de la Justice pour 2023.

« Nous n'accepterons plus que les séances continuent tant que cette dame continue d'être présente à l'Assemblée et tant qu'elle n'aura pas présenté ses excuses », a tonné un des députés furieux contre sa compatriote.

Depuis quelques heures, on apprend que les deux (02) députés qui ont frappé leur collègue ont été placés sous mandat de dépôt jeudi le 15 décembre 2022.

Il s’agit de Massata Samb et Mamadou Niang qui seront jugés lundi prochain pour « coups et blessures volontaires ».

L’Agence France-Presse informe qu’ils « ont fait valoir leur immunité mais le procureur a estimé devoir les placer aujourd’hui sous mandat de dépôt. Ils seront jugés lundi en flagrant délit ».

Cette scène rappelle une autre qui s’est produite au parlement camerounais où les députés ont exprimé leur désaccord par rapport à une demande qu’ils avaient jugée irrespectueuse pour eux-mêmes et leur fonction.

Il leur avait été demandé de parcourir un document dans un délai pas très raisonnable. Le ministre présent lors de la séance s’est vu arracher son micro par le député Joshua Nambangi Osih qui lui a intimé l’ordre de se lever et de se tenir au pupitre s’il veut s’adresser aux députés.

Le président de l’Assemblée nationale Cavayé Yeguié était bien présent mais n’a pu rien faire. Auprès, aucune décision n’a annoncée ou même prise pour éviter que ces genres de honte médiatisée ne se reproduise. Le Sénégal vient de montrer la voie.