James Elong Lobe, ancien conseiller technique numéro un de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), vient d'être brutalement démis de ses fonctions. Cette éviction survient après une série de révélations sur son rôle présumé dans plusieurs affaires sensibles, notamment l'opération ayant conduit à la disparition de Guerandi au Portugal, ainsi que des soupçons de malversations financières dans des projets de la DGRE. Ce limogeage intervient également dans un contexte de tensions entre différentes figures du pouvoir camerounais, dont Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République, et l'ancien directeur de la DGRE, Maxime Eko Eko, actuellement incarcéré dans l'affaire Martinez Zogo.
Le scoop de la matinale de mercredi… QUI EST JAMES ELONG LOBE L’ASSASSIN DE GUERANDI, ANCIEN CONSEILLER TECHNIQUE DE LA DGRE CHASSE DE LA DGRE ET SON DOMICILE PERQUISITIONNE.
C’est fini pour James ELONG LOBE, l’ancien tout puissant de la Direction Générale de la Recherche Extérieure ( DGRE). L’ancien conseiller technique a été chassé de la DGRE et reversé à son unité d’origine qui est la police. James ELONG LOBE est désormais à la maison.
Les évènements se sont déroulés le week-end dernier, plus précisément dimanche quand il arrive au bureau et découvre qu’il est interdit d’accès. Ses habilitations lui ont été retirées. Il est prié sans avoir été informé par quiconque de rentrer chez lui. James ELONG LOBE ne comprend rien. Le nouveau patron de la DGRE ( depuis décembre 2023), Jean Pierre Robins Ghoumo n’a même pas pris la peine de notifier quoique ce soit à son conseiller technique n°1. Qui s’est subitement retrouvé seul au monde.
Pour comprendre le chassement de James ELONG LOBE de la DGRE, il faudrait remonter à plusieurs mois en arrière. En effet, sous Maxime EKO EKO, il s’était vu comme le « dauphin » et rêvait de devenir caliphe à la place du caliphe au point de construire une amitié intense avec le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh qui l’avait d’ailleurs proposé au président de la République pour remplacer Maxime EKO EKO incarcéré dans le cadre de l’assassinat du journaliste Martinez ZOGO. Sauf que Paul Biya portera finalement son choix sur Jean Pierre Robins Ghoumo. Et depuis lors, c’était la guerre entre les deux. Au point où le nouveau patron de la DGRE avait promis d’avoir la tête de l’une des « boites noires » de l’agence.
ASCENCION
C’est en 2008 que la chance lui sourit. En effet, 10 personnes dont sept français sont enlevées dans la péninsule de Bakassi par les Bakassi Freedom Fighters. Tous les services de sécurité sont en état d’alerte. Edgard Alain Mebe Ngo’o, patron de la police, charge Maxime Eko Eko, Directeur des Renseignements Généraux à la police de retrouver et de ramener les otages. Celui-ci mène à bien sa mission, coiffant au poteau la DGRE alors dirigée à l’époque par le commissaire Obelabout et le BIR qui opère pourtant sur zone depuis plusieurs années. Tout heureux, Edgard Alain Mebe Ngo’o ne manquera pas de relever au président de la République le rôle prééminent joué par Maxime Eko Eko dans cette affaire lors de la réception des otages au Palais.
Mais, Eko Eko n’est pas seul pendant les négociations avec les ravisseurs nigérians. Il chapeautait une cellule de crise d’une vingtaine de personnes dans laquelle figurait en bonne place un certain James Elong Lobe. C’est comme cela que lorsqu’il sera par la suite nommé patron de la DGRE, Maxime Eko Eko demandera et obtiendra du président de la République que toute la cellule ayant travaillé à la libération des otages français soit affectée à la DGRE. Paul Biya le lui concèdera.
RETROCOMMISSIONS ET TRAHISONS
James Elong Lobe devient au sein de l’agence une précieuse source pour le secrétaire général de la présidence de la République qui a installé au Palais une copie de la DGRE avec du matériel et des hommes à lui. Il permet au SGPR d’anticiper sur les Notes de l’Agence qui lui sont défavorables et tentent sans succès de noyer ceux qu’i estime être les adversaires les plus redoutables de son allié : Laurent Esso et Louis Paul Motaze. En même temps qu’il travaille directement pour l’homme à la punk qui lui signe régulièrement des ordres de mission et lui offre de précieux cadeaux, il multiplie également des frasques.
Ainsi, James Elong Lobe est soupçonné à la DGRE d’avoir entre autres surfacturé à hauteur de 80 millions Fcfa l’acquisition d’un terrain en banlieue de Yaoundé destiné à la construction d’un camp de la DGRE. Ce n’est pas tout : la relation d’amitié avec Eran Moas s’est également transformée en relation d’affaire. James Elong Lobe qui pilotait la construction du poste avancé de la DGRE à Salak, près de Maroua, a confié le marché dont les paiements étaient en CASH, à l’entreprise du patron du BIR. Sauf que les choses se passent mal. Le marché est mal exécuté et la réparation des imperfections va coûter de nouveau à la DGRE, près de 100 millions Fcfa. Après enquête, les « flics » découvrent que là encore, James Elong a touché des rétro commissions.
TRAHISONS
Maxime Eko Eko avait fait de James Elong Lobe son homme à tout faire et lui confiera même la délicate mission « GUERANDI » qui débouchera sur la capture de l’ancien putschiste au Portugal et sa mystérieuse disparition depuis lors. A la DGRE, James Lobe est tour à tour chef du service sécurité et protection, directeur adjoint des opérations, directeur des opérations et conseiller technique. Poste qu’il occupe jusqu’à ce jour.
C’est en tant que conseiller technique et au moment où il a la confiance de son patron qu’il représente presqu’un peu partout ici et là que James Elong Lobe intègre la Task Force de Ferdinand Ngoh Ngoh qui est en conflit ouvert avec Maxime Eko Eko. L’ancien patron de la DGRE qui avait auditionné Ferdinand NGOH NGOH à la demande de Paul Biya avait remis au chef de l’Etat un rapport démontrant l’implication de l’homme à la punk dans les détournements des fonds alloés à la CAN 2019.
Mais la trahison la plus grave de James ELONG intervient en janvier 2023. En effet, dès octobre 2022, des informations parviennent au président de la République sur une tentative de coup d’Etat impliquand ses proches collaborateurs, des officiers de l’armée et des membres de son gouvernement. Le président de la République transmet en « confidentiel « l’enquête » à Maxime EKO EKO. Pendant trois mois, ils sont quatre au sein de l’agence à connaître de l’affaire afin d’éviter les fuites. James ELONG LOBE est le numero 2 de l’enquête. Sauf qu’ en janvier, Elong LOBE qui était l’homme de confiance de Maxime EKO EKO rencontre Ferdinand NGOH NGOH et lui remet l’intégralité du dossier. Avant même qu’il ne parvienne au président de la République. Maxime EKO EKO transmet le rapport au président de la République et sera arrêté deux jours après dans l’affaire Martinez Zogo.
Aujourd’hui, James ELONG LOBE se retrouve à la rue. Il a été lâché par son ancien protecteur l’homme à la punk qui contrôle désormais la DGRE. Il en sait certainement un peu trop.
Ainsi va la République
Pour toute information confidentielle que vous souhaitez rendre publique. Écrivez à l’adresse WhatsApp: +33 7 53 99 50 71
BORIS BERTOLT