Actualités of Friday, 13 September 2024

Source: www.camerounweb.com

Coup de tonnerre : le sort de la nièce de Chantal scellé, la justice prend une décision historique

Chantal Biya et sa nièce Chantal Biya et sa nièce

Dans un rebondissement inattendu de l'affaire du "faux contre-amiral" qui secoue le Cameroun depuis plusieurs jours, Judith Marionne Nyandjock, nièce de la Première Dame Chantal Biya, a été reconduite en prison ce vendredi à 14h. Cette décision survient après une intense journée de spéculations sur sa possible libération.
Arrêtée le 11 septembre dans le cadre d'une vaste opération d'escroquerie impliquant plusieurs milliards de FCFA, Nyandjock avait fait l'objet de rumeurs persistantes quant à sa libération imminente. Ces rumeurs avaient été alimentées par des déclarations attribuées à la prévenue elle-même, qui aurait confié à certaines personnes que le régisseur de la prison de Kondengui lui avait signifié sa libération prévue pour 8h ce matin.

Cependant, contrairement à ces attentes, Nyandjock a été extraite de la prison de Kondengui avec deux autres suspects, Odile Ngobo, diplomate, et Bidima Ela, commerçant, pour comparaître devant le tribunal militaire. À l'issue de cette audience, dont les détails restent pour l'instant confidentiels, Nyandjock a été reconduite dans sa cellule à Kondengui.

Cette affaire, qui implique plusieurs personnalités de haut rang, dont le Contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial du Président Paul Biya, et même le footballeur Samuel Eto'o, continue de captiver l'attention nationale. Le mode opératoire présumé consistait à monter de fausses notes de renseignements pour extorquer de l'argent à des opérateurs économiques et des hommes politiques, faisant des centaines de victimes tant au Cameroun qu'à l'étranger.

La décision de maintenir Nyandjock en détention malgré les pressions présumées de la Première Dame Chantal Biya soulève des questions sur l'indépendance de la justice camerounaise et la portée réelle de l'influence de la famille présidentielle. Des sources proches du dossier avaient rapporté que Chantal Biya aurait menacé : "Si vous me cherchez, vous allez me trouver", dans une tentative apparente d'obtenir la libération de sa nièce.

Cette affaire met en lumière les liens étroits entre le pouvoir politique et certaines régions du pays, notamment Nanga-Eboko, ville d'origine de plusieurs personnalités impliquées directement ou indirectement dans cette affaire, y compris Chantal Biya elle-même.

Alors que l'enquête se poursuit, de nombreux observateurs s'interrogent sur les implications à long terme de cette affaire pour la stabilité politique du Cameroun et la perception publique de ses institutions judiciaires. Le maintien en détention de Nyandjock, malgré son statut privilégié, pourrait être interprété comme un signe que la justice camerounaise cherche à affirmer son indépendance face aux pressions politiques.

Cependant, il reste à voir comment cette affaire évoluera dans les jours et semaines à venir, et si d'autres personnalités de haut rang seront inquiétées. Pour l'instant, le Contre-amiral Joseph Fouda, présenté par certains suspects comme le commanditaire de l'opération, n'a toujours pas été inquiété par la justice.
Cette affaire continue de susciter de vives réactions dans l'opinion publique camerounaise, mettant en lumière les défis auxquels le pays est confronté en termes de gouvernance, de justice et d'équité sociale. Elle soulève également des questions sur la répartition du pouvoir et des richesses au sein de l'élite dirigeante du pays.