La pression a fini par payer. Alors qu’ils se sont rendus coupable de crime en tuant deux femmes, trois militaires viennent d’être mis aux arrêts comme l’indique un communiqué de la hiérarchie. Yaoundé a donc cédé aux pressions multiples.

Les faits se sont déroulés dans le village Nylbat-Andek lorsque 3 soldats vont s'en prendre aux civils éliminant deux femmes âgées de 47 et 49 ans.

« Le Ministère de la Défense communique : dans la journée du lundi 19 septembre 2022, un malheureux incident a provoqué la mort de 02 (deux) civils dans le village NYLBAT-ANDEK, Arrondissement d'ANDEK, Département de la MOMO, Région du NORD-OUEST. En effet, 03 (trois) éléments des Forces de Défense et de Sécurité du Bataillon des Troupes Aéroportées de Koutaba (BTAP), présents à NYLBAT-ANDEK en violation des consignes, s'en sont pris à quelques habitants sur lesquels l'un des soldats va malheureusement ouvrir le feu », souligne le communiqué.


« Le bilan de ce regrettable acte fait état de 02 civils tués ; il s'agit de : - Dame ABAZ1E Suzanne, âgée de 49 ans ; - Dame ETOH BASHEBA AKUTAH, âgée de 47 ans. Les corps ont été récupérés par les familles. Le Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense regrette profondément ce tragique incident et adresse ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes durement éprouvées. Comme mesure conservatoire, les 03 militaires de la patrouille ont été désarmés, démobilisés, sortis de la zone et MIS aux arrêts à la compagnie de Gendarmerie de Mbengwi. L'enquête immédiatement ouverte par les autorités administratives et judiciaires locales et les Forces de Défense et de Sécurité permettra de faire toute la lumière et de préciser les contours et les responsabilités de ce double décès, qui fera l'objet d'un traitement légal rigoureux et de régulières communications d'étapes », précise le ministère de la défense dans sa note.