Le drame de Mbankolo dans lequel ont péri plusieurs dizaines de personnes, a montré le vrai visage des autorités qu’on accuse d’être moins solidaires vis-à-vis des victimes. Le ministre Grégoire Owona est pointé du doigt par les riverains et beaucoup de médias dans cette affaire.
Celui qui occupe le portefeuille du Travail et de la Sécurité sociale depuis décembre 2011, aurait précipité cet affaissement de terrain sur le site tout proche de son domicile à Yaoundé. Le lanceur d’alerte Boris Bertolt, intervenant tout à l’heure sur le sujet, aborde un aspect exclusif dans sa publication ci-dessous.
« Grégoire Owona instrumentalise le SED pour faire arrêter son ancienne djomba devenue sa rivale politique, la maire Bleue Régine. Les avocats de Bleue Régine Tsoungui sont harcelés par le SED, pour que la maire de Ngomedzap se présente. Grégoire Owona ayant ourdi un complot pour la faire arrêter, et avoir le champ libre avec son épouse, pour construire la station-service TotalEnergies sur l'ancienne place des fêtes de Ngomedzap, là où le maire a plutôt prévu d'ériger la stèle de l'Émergence Paul Biya, en guise dit-elle de remerciements au chef de l'État, pour la belle route Olama-Kribi, et qui dessert Ngomedzap.
Le 12 octobre 2023, Grégoire Owona le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, et non moins secrétaire général adjoint du Comité central du RDPC, et originaire de Ngomedzap, département du Nyong et So'o (région du Centre) tout comme la maire de la ville, a déposé une plainte contre cette dernière, au Secrétariat d'État à la défense chargé de la gendarmerie (SED), plus exactement, au service de lutte contre le grand banditisme. Un service dirigé par le lieutenant - colonel Nana II Georges Parfait.
Grégoire Owona, apprend-on, accuse Bleue Régine Tsoungui, d'être l'instigateur de la version qui lui attribue la responsabilité de la tragédie des éboulements de terrain de Mbankolo, lesquels, le 08 octobre dernier, ont causé la mort d'une trentaine de personnes selon le gouvernement, et une centaine selon les riverains.
Lundi dernier, la maire de Ngomedzap s'est fait représenter au SED par ses avocats. Les gens en sont à se demander comment un maire peut être convoqué au commandement de lutte contre le grand banditisme, pour des soupçons d'être à l'origine de la version qui attribue le lac de Mbankolo dont la digue a lâché, à Grégoire Owona. Les avocats de Bleue Régine étaient au SED, s'enquérir de cette plainte initiée par Grégoire Owona, contre sa camarade de parti et "sœur cadette" Bleue Régine Tsoungui.
Rivalité politique. À Ngomedzap, l'on soutient qu'en fait, la plainte de Grégoire Owona contre Bleue Régine Tsoungui, n'est qu'une autre invention, du secrétaire général adjoint du Comité central du RDPC, pour porter un coup à son ennemie politique qu'il ne supporte pas de voir comme maire de Ngomedzap. Et une source à la mairie de poursuivre que plusieurs conseillers municipaux sont ainsi instrumentalisés, pour paralyser le travail de la maire Bleue Régine Tsoungui, en empêchant notamment la tenue des sessions du conseil municipal et autres.
Depuis le renouvellement des organes de base du RDPC de 2016, Grégoire Owona et son épouse Constance avaient vainement tenté de faire échouer Bleue Régine Tsoungui, pour qu'elle ne fût pas élue comme présidente de section RDPC. Le processus électoral avait été annulé par l'instance habiletée, et le décompte des voix, repris. Depuis lors c’est la guerre entre l’actuel ministre du Travail et la maire de Ngomezap dont il est pourtant connu sein du sérail qu’ils ont partagé pendant longtemps une idylle », écrit Boris Bertolt.