Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto a annoncé de façon publique depuis plusieurs semaines maintenant qu’il allait se présenter pour l’élection présidentielle de 2025.

Surprise générale parce qu’il a laissé croire à tout le monde que si les conditions électorales n’étaient pas plus démocratiques, il ne se prêterait pas à la grande joute. Mais faut croire non.

Maurice Kamto a abandonné ses revendications ainsi que celles de tous ceux et toutes celles qui le suivaient, trouvant en lui un espoir que jamais aucun autre candidat de l’opposition n’a réussi à dégager.

Les besoins exprimés étaient que le système électoral plus favorable au parti au pouvoir depuis des années soit revu pour être plus libre et promoteur de la pluralité des partis.

Rien n’a été fait avant que l’ancien membre du gouvernement officialise sa participation à la messe de 2025.

Le journaliste web Michel Biem Tong est de ces personnes-là qui ne comprennent toujours pas comment Maurice Kamto a pu trahir la confiance qui était placée à lui pour aller jusqu’au bout comme un jusqu’au-boutiste. Pour lui comme pour d'autres, c'est une nouvelle erreur de l'opposant qui en a commises d'autres dans le passé.

Michel Biem Tong a écrit sur sa page Facebook il y a quelques jours : « Je m’offre gratuitement ce point de vue ». C’est un écrit de Flore Honga qu’il relaie et dont voici ci-dessous le contenu.

« Pris sur un mur. Qu'est-ce qui garantit la fiabilité du système électoral si ce n'est l'électorat ? Il faut bien restituer les faits.

Monsieur Maurice Kamto a milité pour les inscriptions massives en 2013 comme l'attestent vos captures d'écrans.

Et après octobre 2018, vous êtes inscrits dans le plan de la contestation en délégitimant tout le processus électoral et en appelant au boycott systématique au point où tous ceux qui ne s'inscrivaient pas à votre logique oisive étaient considérés comme des pions et des traîtres du régime pour légitimer ce que vous appeliez "mascarade électorale".

A travers vos discours, vous avez fait croire que le vote ne sert à rien au peuple camerounais et par-là, vous avez contribué à démobiliser davantage ce peuple qui s'intéresse moins à la chose politique.

Votre volte-face sera sanctionné dans les urnes car vous avez la responsabilité d'expliquer à ceux-là qui vous suivent et qui sont incarcérés aujourd'hui à cause de vos choix inconséquents, pourquoi ils sont en prison et pourquoi désormais vous souhaitez participer à la mascarade électorale et pourtant aucune de vos revendications n'a trouvé écho ».