Actualités of Saturday, 18 March 2017

Source: CameroonWeb

Coupure de l’internet: le gouvernement réagit (enfin)

Ministre camerounaise des Postes et des Télécommunications Ministre camerounaise des Postes et des Télécommunications

Plus de deux mois après la suspension de l’internet dans les deux régions anglophones (Bamenda et Buea), la ministre camerounaise des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng demande aux milliers d’internautes de patienter.

Une première réaction du gouvernement camerounais depuis cette coupure jugée d’abus par des internautes dans la foulée des tensions sociales.

Le hashtag #BringBackOurInternet (rendez-nous notre Internet) aussitôt crée, avait fait le tour du monde. «Gouvernement camerounais, arrêtez cet abus et #BringBackourInternet au Nord-Ouest et Sud-Ouest. Vous n’avez rien à cacher pas vrai ? Ne soyez pas effrayé », s’indignait dans un tweet une internaute.

Cette décision prise le 17 janvier dernier par le gouvernement n’est pas sans conséquences sur l’activité économique des sociétés de téléphonie mobile et des habitants.

L’ONG Internet sans frontières a évalué les pertes liées à cette coupure à 1,35 millions de dollars, soit environ 832 millions de FCFA, à la fin du moins de février. Une somme qui pourrait doubler ce mois de mars.

Visiblement pour le pouvoir de Paul Biya, préserver son image à l’extérieur est plus important que l’internet dans les deux régions qui demandent leur autonomie. Mais la ministre camerounaise des Postes et des Télécommunications a tenu à le défendre bec et ongles.

« Dans son discours de fin d’année, je crois que le Président a expliqué aux Camerounais qu’il y a des situations désagréables pour lesquelles certaines décisions sont prises. Et je crois que tout est mis en œuvre pour que la sérénité revienne, que l’Internet soit disponible partout. Ce n’est qu’une question de patience, et tous doivent mettre la main à la pâte », a affirmé Minette Libom Li Likeng.

La déclaration de la ministre ne rassure pas les opérateurs économiques de la zone anglophone. Pour certains, la patience de Yaoundé ne viendra pas combler les pertes financières qui continuent de monter.