La grogne monte sur la Toile camerounaise. Pour protester contre les restrictions de l’accès à Internet et aux réseaux sociaux, des internautes camerounais se mobilisent autour du hashtag #BringBackOurInternet, et mettent la pression sur leur gouvernement, empêtré dans la crise anglophone.
#BringBackOurInternet (« Rendez-nous notre Internet ») ! C’est le cri du cœur que reprennent depuis plusieurs jours les internautes du Cameroun, afin de protester contre les coupures d’Internet et des réseaux sociaux dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du pays.
Les restrictions ont été constatées quelques heures seulement après la décision du gouvernement camerounais d’interdire les organisations du Southern Cameroons National Council (SCNC) et du Consortium de la société civile, le 17 janvier dernier. Depuis, aucune amélioration notable n’a été constatée.
Access to internet broadband is a human right. Cameroon's intentional disrupt of citizens' internet is a violation #BringBackOurInternet pic.twitter.com/ScjwBJjuhq
— Omolola Adele-Oso (@LAdeleoso) 27 janvier 2017
Le gouvernement camerounais, par l’intermédiaire du ministre des Postes et des Télécommunications et de son homologue à la Communication, Issa Tchiroma, semble chercher à opérer un tour de vis au niveau des réseaux sociaux, qui ont largement contribué à la mobilisation des anglophones contre le gouvernement, notamment lors des opérations « villes mortes » du mois de janvier.
#Cameroon govt blocked all internet access in English-Speaking regions Join us in telling them to #BringBackOurInternet #KeepItOn
— Rebecca Enonchong (@africatechie) 22 janvier 2017
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« La responsabilité de tout gouvernement au monde, en particulier celui du Cameroun, est de préserver l’ordre public. Lorsqu’une poignée d’individus par la violence, par l’insurrection, par la menace, prend toute une région en otage, il va sans dire que cela est inacceptable », a justifié Issa Tchiroma dans une interview à RFI.
Récemment, le ministère des Postes et des Télécommunications a notamment fait envoyer aux utilisateurs de téléphone portable un message écrit leur rappelant les peines encourues en cas de propagation de fausses nouvelles. Un procédé que beaucoup ont assimilé à de l’intimidation, et qui risque d’attiser encore un peu plus les tensions.
This is the future of repression. If we do not fight it there, it will happen here. #KeepItOn #BringBackOurInternet https://t.co/UCzV1kN2Wx pic.twitter.com/uwzy8uhtpi
— Edward Snowden (@Snowden) 25 janvier 2017
Reports: Cameroon threatens citizens with prison via mass SMS after #BringBackOurInternet campaign. Anglophone internet blackout continues. https://t.co/td5oi7KVFJ
— Edward Snowden (@Snowden) 27 janvier 2017