L'armée camerounaise a tendu une embuscade dans cette nuit du mercredi 20 septembre à des éléments de Boko Haram.
D'après les informations de sources sécuritaires, les éléments de Boko Haram à qui l'armée venait de tendre l'embuscade, venaient d'arracher des motos, vêtements et petits ruminants aux villageois de Galdala (Mayo-Tsanaga).
Après de brefs échanges de tirs, l'on apprend que 3 terroristes ont tués et le butin récupéré. Les images de leurs corps après les affrontements sont insupportables.
Avant l’extension du conflit de Boko Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun, cette région était déjà un espace de trafics et de banditisme. Le dispositif de sécurité et de défense dans cet espace a été réorganisé pour lutter contre ce groupe terroriste.
Alors que cette guérilla entre Boko Haram et les forces de sécurité camerounaises dure depuis presque dix ans, ses impacts sur les problèmes sécuritaires locaux préexistants sont importants mais négligés. Le conflit de Boko Haram a à la fois un effet d’amplification et d’occultation de ces problèmes sécuritaires.
Le conflit de Boko Haram a servi de tremplin à la prolifération des activités de criminalité économique et a ouvert une brèche à plusieurs groupes criminels qui opèrent sous la bannière et dans l’ombre de Boko Haram. Cela aboutit à brouiller les frontières entre crime organisé et djihadisme et engendre une criminalisation du djihadisme.