Actualités of Thursday, 17 March 2022

Source: www.camerounweb.com

Craie morte : les enseignants du Lycée classique de Bafoussam se radicalisent

Une manifestation a été organisée mardi Une manifestation a été organisée mardi

Une manifestation a été organisée mardi

Les enseignants du lycée classique de Bafoussam s’apposent à la manipulation

Ils demeurent OTS


La manifestation organisée par les enseignants du lycée classique de Bafoussam, mardi 15 mars 2022, au terme d’une réunion, n’était pas fortuite. Elle visait à démontrer non seulement aux yeux de leurs collègues de l’ensemble de la République, mais aussi de l’opinion nationale qu’ils ne sauraient endosser le manteau de traîtres dans un mouvement collectif entamé il y a quatre semaines. Pour la grève prendra fin lorsqu’ils auront perçu leur argent.
« Non à la désinformation », « le lycée classique de Bafoussam est toujours OTS », « Nous voulons l’argent ». Rassemblés devant un des bâtiments de leur établissement scolaire, les enseignants du lycée classique de Bafoussam scandaient ces messages.

La scène se passe sous les regards médusés des élèves. A travers cette manifestation, ces enseignants veulent battre en brèche les allégations d’un de leurs collègues, qui, dans une sortie à la chaine à capitaux publics, avait précisé que les activités étaient revenues à la normale dans l’un des plus grands lycées de la Région de l’Ouest. « Depuis hier, nous ne cessons de recevoir du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest des appels de nos qui nous qualifient de traîtres parce qu’ils ont appris que le mouvement OTS a été désamorcé à Bafoussam. Nous voulons leur dire que c’est faux, que nous restons dans le mouvement », confie un enseignant.

Pour lui les misères qu’ils continuent de vivre ne permettent d’envisager une reprise de la craie sans que le Gouvernement ait consenti à apporter des solutions à leurs revendications. « Nous souffrons dans notre chair, nos familles ne tiennent plus, nous sommes mal dans notre être », poursuit l’air désespéré. Accoutré totalement en noir, il dit rendre hommage à son collègue Hamidou du lycée de Béka, décédé dans des circonstances troubles et inhumé dans la plus grande discrétion. « Ça aurait pu être moi, ça aurait pu être un autre collègue. Nous ne souhaitons plus mourir dans la misère, nous ne voulons pas que ce qui s’est passé avec Hamidou se répète chez un autre enseignant », précise-t-il.