Le ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a vécu une mission mouvementée dans la région de l’Extrême-Nord ce week-end. Envoyé par le président Paul Biya pour évaluer les dégâts causés par les inondations et écouter les préoccupations des populations, le proche collaborateur du chef de l’État s’est retrouvé encerclé et bloqué par des populations en colère à Kousseri, samedi soir.

Une mission sous haute tension

Arrivé dans la région pour visiter les localités de Yagoua, Maga et Kousseri, Ferdinand Ngoh Ngoh a été confronté à la frustration des habitants, qui dénoncent des injustices et des promesses non tenues de la part des autorités. À Kousseri, les élus locaux et les populations ont empêché le décollage de son hélicoptère, exigeant d’être entendus.

Contrairement à certaines situations où les forces de l’ordre répriment les manifestations, les agents présents sur place ont fait preuve de retenue, évitant toute escalade violente. Face à cette pression, Ferdinand Ngoh Ngoh a accepté de passer la nuit sur place pour écouter les doléances des populations.

Les doléances des populations
Les habitants de Kousseri ont exprimé leur colère face à l’insécurité persistante due aux attaques de Boko Haram, aux catastrophes naturelles récurrentes et aux difficultés socio-économiques. Les élus locaux ont également présenté leurs demandes, insistant sur la nécessité de reconstruire les infrastructures endommagées, de fournir une aide humanitaire urgente et de renforcer les mesures de sécurité.

Une issue apaisée

Après une nuit de discussions, Ferdinand Ngoh Ngoh a pu reprendre la route dimanche, en hélicoptère, en direction de Yaoundé. Accompagné par Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, et Mounouna Foutsou, ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, le secrétaire général de la présidence a promis de relayer les préoccupations des populations auprès du chef de l’État.

Cette mission, bien que mouvementée, a permis de mettre en lumière les défis auxquels fait face l’Extrême-Nord, une région souvent oubliée malgré ses besoins criants. Reste à voir si les promesses faites aux populations seront suivies d’actions concrètes.