Il accuse le magistrat et le régisseur de la prison centrale de Buea de maintenir sans raisons certaines personnes interpellées lors des évènements du 1er octobre dernier. Malgré la validation des procédures liées à leur élargissement, certains manifestants restent toujours écroués.
C’est un nouveau feuilleton qui s’ouvre dans cette crise qui secoue le Cameroun depuis le 21 novembre dernier. Des mouvements corporatistes, l’on a plongé dans une escalade qui aujourd’hui fait craindre pour la suite avec les derniers évènements liés aux meurtres des hommes en tenue par des personnes visiblement mal intentionnées , motivées par l’envie de saper les efforts du gouvernement et de semer la confusion dans les esprits des uns et des autres. Cependant une incompréhension vient de se produire entre le désormais « porte-parole » de ces populations et les autorités judiciaires de la ville de Buea.
En effet, Agbor Nkongho, et certains avocats du Fako, viennent d’intenter une action en justice contre le procureur général de la région du Sud-Ouest et contre le responsable de la prison de Buea. Des indiscrétions révèlent que 500 personnes au total ont été interpellées le 1er octobre lors des manifestations survenues dans plusieurs localités du Nord-ouest et du Sud-ouest. Pendant que certains ont été libérés sous caution par le groupe d'avocats mis en place par Me Agbor Nkongho, d’autres ayant rempli toutes les formalités d’usage pour être libérés sous caution, continuent de voir leur séjour prolongé dans les geôles de la prison de Buea sans aucune raison fondée.
Pour Agbor Balla, le procureur général près les tribunaux du Sud-ouest et le régisseur de la prison de Buea sont tenus responsable de cet état de chose. Une attitude qui pousse l’avocat à faire entendre sa voix pour que ces derniers bénéficient aussi du même sort. En attendant de voir si la plainte va prospérer l’on imagine que c’est une affaire à suivre…
Agbor Balla sur tous les fronts ?
En pôle position depuis sa sortie de prison en compagnie de Fontem Neba, Paul Ayah et autres, Agbor Balla se distingue par son discours qui prône l’apaisement et le retour à la normale dans les établissements scolaires entre autre. Me Agbor a rendu visite à certaines familles qui ont perdu les leurs lors des évènements du 1er octobre dernier, a assisté aux funérailles et participé aux conférences à ce sujet, ce qui lui a permis de monter d’un cran en ce sens qu’il s’est ouvertement opposé à la descente sur le terrain d’une mission censée opérer le dialogue avec des groupes sociaux.
Pour lui, les interlocuteurs commis à cette tâche ne bénéficiaient d’aucune crédibilité. Dans cet élan, il tançait ouvertement le premier ministre Yang Philémon. La semaine dernière encore, le Barrister a rendu visite à certaines personnes écrouées au secrétariat d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie, à la prison centrale de Kodengui et à la police judiciaire pour s’enquérir de leur situation.
Parmi lesquelles Mancho Bibixy, Marcel Amabo, Me Edwin Fongo, Germaine Dzenjoh, Fri Cristabel et Tita Eric. Un instant fort significatif qui a « régénéré mon esprit (…) renforcé par la détermination » souligne Agbor Nkongho Félix. Ce qui en clair signifie que l’homme ne compte pas baisser les bras tant que ces détenues n’auront pas « retrouvé leurs familles respectives ».