• Abdul Karim Ali est un prisonnier anglophone arrêté à Bamenda
• Human Rights Watch a demandé sa libération
• Le colonel Cyrille Atonfack a envoyé une pique à Human Rights Watch
Le Chef de la Division Communication du ministère de la Défense a envoyé une pique à l’Ong qui a demandé la libération du militant anglophone, Abdul Karim Ali, arrêté il y a quelques jours à Bamenda, région du Nord-ouest.
Abdul Karim Ali, 40 ans, avait déjà été arrêté pendant plusieurs semaines en 2019. Il est présenté par Human Rights Watch comme un militant anglophone qui agit depuis des années pour une résolution pacifique de la crise anglophone. Ce dernier a été arrêté par des forces de sécurité à Bamenda, dans la région du Nord-ouest.
Selon l’Ong Human Rights Watch, il a été informé qu’il était accusé d’apologie du terrorisme, pour avoir eu en sa possession sur son téléphone une vidéo montrant des violations présumées des droits humains commises par un militaire camerounais contre des civils dans les régions anglophones. Ainsi, dans une déclaration sur son site, l’Ong a dénoncé les conditions de sa détention et réclamé sa libération immédiate. Selon ses avocats, Abdul Karim Ali, arrêté à Bamenda, est « détenu dans des conditions déplorables, dans une cellule de 6 m2 sans fenêtre, sans toilette ni matelas » et « partage cette cellule avec 12 autres détenus ». « Les détentions arbitraires et les mauvais traitements de détenus sont monnaie courante au Cameroun. De nombreuses personnes perçues comme étant opposées au gouvernement sont emprisonnées pour des chefs d’accusation fallacieux en lien avec la sécurité nationale ou le terrorisme » a accusé l’Organisation non gouvernementale de défense des droits de l’homme. Mais la riposte ne sait pas faite attendre. Interrogé par l’Agence France Presse (Afp), le chef de la Division Communication du Ministère de la Défense, Cyrille Atonfack Guemo, a réagi accusant l’Ong d’avoir avec « ses financiers et commanditaires » des « objectifs inavoués à atteindre au Cameroun ». Le Capitaine de Vaisseau déclare sans ambages que « nous avons les nôtres : protéger notre pays et ses institutions. Il s’agit d’un devoir sacré accompli avec honneur, fidélité et loyauté parles forces de défense et de sécurité ». Les relations sont toujours tendues entre les autorités camerounaises et Human Rights Watch ( Hrw) suite aux accusations contre les forces gouvernementales dans le conflit en cours dans les régions anglophones. Le Cameroun reproche souvent à l’Ong de n’accuser que les forces de défense et sécurité (Fds), alors que les séparatistes commettent des atrocités contre les populations civiles et les forces de défense et sécurité. Les rapports de cette organisation non gouvernementale concernant la crise ont le plus souvent été soupçonnés de contenir un esprit déstabilisateur avec à la manœuvre certaines puissances étrangères, qui financent cette Organisation. Cette dépendance financière laisse croire que Human Rights Watch est à la solde de certaines forces, et par conséquent, ses rapports ne sauraient contenir une certaine objectivité contre le Cameroun.