Actualités of Tuesday, 10 January 2017

Source: koaci.com

Crise Anglophone: la ville morte paralyse les activités

Ville morte dans la partie Anglophone Ville morte dans la partie Anglophone

L'appel à la ville morte, lancé par The Cameroon Anglophone Civil Society Consortium, a été largement suivi ce lundi, par les populations du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Le consortium de la société civile anglophone avait appelé à une journée "ville morte" et à la résistance Pacifique, "sans marche ni manifestation de rue", ce lundi 9 janvier 2017.

La rentrée du second trimestre n'a donc pas été effective, dans cette partie du pays, comme l'a annoncé le gouvernement, qui espérait une reprise des cours.

Les autorités de Yaoundé avaient lancé une offensive à l'effet de sensibiliser les parents, à envoyer leurs enfants à l'école. Ceux-ci, en retour ont reçu des menaces de la part des initiateurs du mouvement de grève.

Les rues sont donc restées désertes. Aucun transport en commun, ni bus, ni motos taxis n'ont été aperçus dans les rues de Bamenda et Buea, par crainte des représailles.

Les commerces et les marchés sont restés fermés. Quelques barricades ont été érigées sur la voie publique par quelques individus à Buea.

D'après nos informations, le gouvernement qui a annoncé le recrutement de 1000 nouveaux enseignants envisage de suspendre les salaires des grévistes.

Extrémisme

Les autorités Camerounaises ont ouvert le dialogue sur les principales revendications des grévistes.

Yaoundé a toutefois dénoncé " l'extrémisme", le "jusqu'auboutisme" des leaders syndicaux et la manipulation de ces derniers par des individus tapis dans l'ombre et à l'agenda caché.

D'après le gouvernement, les financiers de ce mouvement sont tapis dans la diaspora.

Les revendications des enseignants, au départ liées à leurs conditions de travail, ont vite débouché sur la revendication du fédéralisme.

Pour Yaoundé, le Cameroun reste "UN" et "Indivisible", avait réaffirmé le président Paul Biya.