• Field Marshall est un chef de guerre installé en zone anglophone au Cameroun
• L'armée camerounaise a une fois de plus annoncé sa mort hier mardi
• Plus de détails sur le film de l'opération
Field Marshall, de son vrai nom Lekeaka Oliver
Fongunueh "était" un redoutable chef de milice séparatiste réputée particulièrement virulente et qui opérait dans le Lebialem, une localité du Cameroun située dans la région du Sud-Ouest. Des informations et des photos en circulation hier mardi sur la toile annonçait pour la énième fois sa me mort. De sources sécuritaires, la a rédaction de camerounweb.com a eu plus de détails sur les opérations ayant conduit à sa neutralisation.
À croire à une note de renseignement parvenue à notre rédaction, Lekeaka Oliver Fongunueh alias Field Marshall, "King of Ambazonian", le chef du groupe rebelle désigné Red Dragon of Lebialem a été tué hier mardi 12 juillet 2022 aux environs de 18 à Menji dans les encablures des localités de Takwai et Upper Bayang par une équipe composée de l'élément du Grie et du BIR. En effet, selon nos sources, Il y a plusieurs mois, Field Marshall avait disparu des radars suite à une blessure qu'il avait eu lors d'une opération de l'armée camerounaise pour se soigner. Il s'est reclu donc à Menji, une localité du Cameroun qui est le chef-lieu à la fois du département du Lebialem et de l'arrondissement de Fontem, dans la région du Sud-Ouest. C'est grâce aux renseignements de la population locale et de la que les forces de sécurité auront l'information sur l'endroit exact où il se trouve. C'est ainsi que les éléments de l'armée camerounaise vont donner un assaut sur sa garde tenue par une sentinelle avant d'atteindre le redoutable combattant. Outre Field Marshall, sa garde a également été neutralisé, sous renseigne la note de renseignement. Les autres combattants séparatistes qui étaient présents au moment de l'assaut ont fondu dans la nature. Un important stock d'équipement a été récupéré. Les corps seront transportés et exposés par la suite. Côté armée, aucun incident enregistré.
Même si cette fois ci les images en circulation sur les réseaux sociaux sont bien similaires à celles de Field Marshall il faut toujours prendre l'annonce de sa mort avec beaucoup de pincettes car c'est au moins la troisième fois que l'armée camerounaise annonce son décès.
Il faut indiquer que Field Marshall a bâti sa réputation dans le sang, au point de devenir l’un des sécessionnistes les plus craints sur le front de guerre anglophone. Selon Amnesty international, les « Red dragons » et leur chef seraient à l’origine de plusieurs attaques meurtrières « destinées à semer la peur dans la population, allant même jusqu’à incendier les écoles et à cibler les enseignants qui n’appliquent pas le mot d’ordre de boycott » ; ceci, outre les assassinats ciblés contre des membres des forces de sécurité.
Sous son action violente, l’administration camerounaise a disparu de la plupart des villages du Lebialem, tout comme les chefs traditionnels qui ont abandonné leurs palais pour se réfugier dans les régions voisines. En prenant leur place, Field Marshall a renforcé son emprise sur ce territoire où les forces gouvernementales peinent à reprendre le contrôle, aucune des interventions militaires qui y ont été engagées n’ayant réussi à déloger sa milice.
Au contraire, en évitant ces attaques, notamment celle de décembre 2018 après laquelle sa mort avait été annoncée, Field Marshall a construit un mythe d’invincibilité autour de sa personne. Ce qui fait de lui un être redouté dans la région. Et c’est avec une assurance affichée qu’il défie ostentatoirement l’armée camerounaise. « Ils ont annoncé ma mort en décembre, me voici. Qu’ils viennent me chercher ! », lançait-il le 1er octobre 2019 lors de son retour dans le Lebialem.