La crise entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le ministère des Sports et de l'Éducation physique (Minsep) continue d'alimenter des discours de haine en ligne, divisant les internautes et exacerbant les tensions au sein de la société camerounaise.
En quelques semaines, les réseaux sociaux camerounais ont été inondés de commentaires virulents et de violence verbale, transformant la convivialité en hostilité. Cette division se manifeste principalement entre deux camps : les « Eglisiens », partisans de Samuel Eto'o, président de la Fecafoot, et les « Hiboux », soutiens du ministre Narcisse Mouelle Kombi.
Les échanges en ligne révèlent une intensité alarmante. Par exemple, le 3 juin dernier, une internaute dénonçant la confiscation du matériel d’entraînement des Lions Indomptables a été violemment attaquée par d’autres utilisateurs : « Taisez-vous madame (…) Vous êtes ici pour publier des inepties (…) Une fois de plus taisez-vous » et « Va loin. En tant que jeune tu fais quoi ? », illustrant la brutalité des échanges.
Ce climat de haine est alimenté par des expressions péjoratives et des insultes. Les termes comme « imbéciles utiles » ou « moutons de Panurge » sont couramment utilisés pour dénigrer les opposants. Les partisans de Samuel Eto'o, surnommé « le Moustachu », accusent leurs adversaires d'imposer « la Brocante belge » et qualifient l'autre camp de « milliardaire poisseux » ou « arnaqueur VIP ».
Pourtant, au cœur de cette animosité, il y a une soif de réconciliation et de paix. Les Camerounais, fatigués de ces querelles, appellent à la mobilisation des énergies pour soutenir les Lions Indomptables. Ils espèrent que les protagonistes, Samuel Eto'o et Narcisse Mouelle Kombi, mettront de côté leurs différends pour le bien de l'équipe nationale et du pays.
Le public attend impatiemment que le président Paul Biya, souvent surnommé « le Grand Dormeur », intervienne pour mettre fin à cette querelle.