En rempilant pour un nouveau mandat de 5 ans à la tête du Mouvement progressiste (MP) le 2 décembre dernier, le « chasseur du lion » s’est montré virulent à l’égard des « sécessionnistes terroristes » qui sèment la mort dans les deux régions anglophones du pays.
Au terme de la 4ème convention nationale extraordinaire du MP tenue le 2 décembre 2017 à Douala, Jean Jacques Ekindi, coordonnateur géneral du parti, a été réconduit pour un mandat de 5 ans renouvelables. A l’occasion, les délégations parties des quatre coins du pays ont convergé au complexe Joël Ekindi, lieu des assises au quartier Deïdo, pour renouveler leur confiance au « chasseur du lion », qui a claqué la porte du parti majoritaire (RDPC) en 1991 pour créer le MP.
Dans son discours inaugural, Jean Jacques Ekindi a abondamment évoqué les crises sociopolitiques et sécuritaires qui sécouent le pays. « La région de l’Extrême-nord, a-t-il fustigé, est victime des exactions surnoises et meurtières des hordes barbares de Boko-Haram (…) cette situation est intolérable et nous ne pouvons plus l’accepter. Et jamais nous ne nous y habituerons ». S’agissant de la crise dans les deux régions anglophones du Nord-ouest et Sud-ouest, le leader du MP s'est montré particulièrement virulent à l'égard de ceux qu'ils qualifie de "sécessionnistes terroristes". « Les lignes rouges ont été franchies. Les soldats, gendarmes, policiers en tenues et en mission ont été assassinés. Les institutions privées et publiques vandalisées, incendiées et pillées», a condamné Jean Jacques Ekindi.
Pour le leader du MP et ses militants, « pas question de confondre débat politique citoyen et sécessionnisme térroriste ». Et pour faire la part des choses, a énuméré Jean Jacques Ekindi, « les débordements et les assassinats, la destruction des biens, la profanation des emblèmes nationaux sont des crimes dont les auteurs doivent répondre », a-t-il préconisé. Tout en estimant que le débat politique n’a pas pour rôle d’occulter les actes criminels et d’absoudre ceux qui les ont commis. Toutefois, les militants ont lancé un appel à l’unité, à la sécurité et à l’ordre institutionnel. Tout en soutenant sans reserve les forces de defense, dont la bravoure a par ailleurs été saluée.