Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, a annoncé devant l'Assemblée nationale la réintégration en cours de 600 anciens combattants dans le cadre de la politique publique de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR).
Cette initiative, qui s'inscrit dans les efforts pour ramener la paix dans les régions en crise, concerne principalement des ex-combattants des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que ceux affectés par les exactions de Boko Haram dans l’Extrême-Nord.
Selon le chef du gouvernement, cette politique vise à offrir une nouvelle chance à ces anciens belligérants, à travers des programmes de formation professionnelle et d’accompagnement à la réinsertion socio-économique.
« Nous œuvrons pour garantir un retour à une vie normale pour ces ex-combattants. C’est un processus qui prend du temps, mais qui est essentiel pour assurer une paix durable dans le pays », a souligné Joseph Dion Ngute lors de son intervention.
La stratégie DDR, mise en place en 2018 par le président Paul Biya, se poursuit malgré les tensions persistantes dans certaines régions. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de soutenir ces initiatives pour consolider la paix et encourager ceux qui sont encore dans la clandestinité à déposer les armes.
Toutefois, des défis demeurent. Certains observateurs pointent du doigt les difficultés de réinsertion sur le marché de l'emploi, la méfiance des communautés locales et l'insuffisance des infrastructures d'accueil pour les ex-combattants. En réponse, Dion Ngute a réaffirmé l’engagement du gouvernement à renforcer ces dispositifs, en coopération avec des partenaires internationaux et la société civile.