Le président national de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) admet toutefois que l’on n’aurait pas eu droit au spectacle servi le 23 novembre 2017 si les autorités compétentes s’étaient penchées sérieusement sur le problème des régions anglophones dès le début.
« C’est triste. C’est malheureux qu’on en arrive à cela. Et quand je vois ce spectacle dans cet hémicycle prestigieux de la nation où on décide de tout ce qui concerne tous les Camerounais, je me demande pourquoi ils en sont arrivés à cela ? C’est la question que je me pose. Pouvions-nous éviter cette situation ? Que devons-nous faire ? » Ceci est la réponse d’Adamou Ndam Njoya lorsque notre confrère Dipita Tongo, après lui avoir fait visionner les images des députés du SDF chantant et dansant dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, lui demande : « la République perd-t-elle la face ? ».
L’invité du programme « Entretien Avec » diffusé le 23 novembre 2017 sur la télévision STV poursuit en déclarant que l’on doit chercher pour avoir des réponses. Il se demande pourquoi rien n’a été fait à l’assemblée nationale pour trouver une solution à la crise anglophone. Pour lui on ne s’est pas interrogé ni organisé pour éviter qu’on en arrive à la situation qu’il décrit.
Adamou Ndam Njoya est loin d’approuver la démarche des parlementaires du Social democratic front. « Je concède qu’en démocratie il y a cette liberté d’expression, de manifestation, etc. Mais je me dis qu’avec tous les honneurs que nous devons avoir pour cet hémicycle, pour cet espace prestigieux, on ne devait pas en arriver à cela. Surtout de la part de ceux qui sont à la base des lois, de ce qui met en place les mécanismes pour organiser notre pays ».
L’ancien ministre de l’éducation nationale dit que l’on doit s’interroger et tout faire pour que cela ne se répète pas. Il rappelle dit qu’au déclenchement de la crise dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, son parti avait pris position notamment par l’entreprise de sa députée en posant des questions sur les voies et moyens de mettre un terme au problème. Il relève pour le déplorer que ceux qui revendiquaient autre chose depuis plus longtemps ont fini par gagner des partisans. Il constate avec amertume le « pourrissement » de la situation et condamne l’attitude du gouvernement qui consiste à traiter de « sécessionnistes » ceux qui revendiquent.