• Paul Biya gagne la bataille diplomatique
• Il a le soutient le la Chine, la Russie et les USA
• La guerre continue de faire des victimes
La diplomatie camerounaise continue d’engranger les victoires sur la scène internationale. Depuis quelques semaines, trois des cinq membres du conseil de Sécurité notamment, la Chine, la Russie et les USA, n’épousent plus la cause des séparatistes. Concrètement, la Russie, la Chine et les USA sont pour l’indivisibilité du Cameroun. La Russie dit être contre toute ingérence dans ce conflit qui est du ressort des Camerounais eux même.
Les USA de leurs côtés comptent accompagner le pays de Paul Biya pour une meilleure implémentation de la décentralisation. Position qui est similaire à celle de la Chine. Des soutiens forts qui permettent au Cameroun de continuer à mener lui-même les efforts que le gouvernement dit avoir engagé pour résoudre cette crise. Même si ces efforts sont critiqués par la classe politique.
Malgré ces soutiens, le conflit continue de s’enliser sur le terrain. Cela fait cinq ans déjà que les populations payent ainsi le prix fort de ce conflit. Cyrille Rolande Bechon, la directrice de l’association Nouveaux droits de l’homme, appelle les autorités camerounaises à mettre sur pied une politique pour encadrer ces déplacés.
Pour elle, "l’Etat du Cameroun n'a pas une visibilité sur la politique nationale humanitaire des déplacés internes. Il y a des actions sporadiques mais qui ne permettent pas la prise en charge complète de ces personnes qui souffrent. Les déplacés internes au Cameroun sont des laissés-pour-compte."
La crise a débuté avec les avocats, qui se sont mis en grève le 11 octobre 2016 pour protester contre l’absence d’une version anglaise des actes de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires. Les avocats avaient même refusé l’application du code civil francophone dans les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.
Mais ce qui au départ n’était qu’un acte de mauvaise humeur s’est heurté à la répression du gouvernement camerounais qui va faire le jeu des sécessionnistes les plus extrémistes et conduire à la proclamation de l’indépendance de l’Ambazonie, un an plus tard.
Depuis, les violences armées sont le quotidien des populations dans un conflit qui a fait près de 3.500 morts et plus de 700.000 déplacés internes.