Actualités of Friday, 28 July 2017

Source: cameroon-info.net

Crise anglophone: des activistes anglophones saisissent l’ONU

Deux activistes avaient manifesté hier jeudi devant le siège de l'ONU Deux activistes avaient manifesté hier jeudi devant le siège de l'ONU

Le comité des affaires publiques du «Southern Cameroon», la région anglophone du Cameroun, a réclamé jeudi, au siège des Nations à New York, la partition du pays.

Selon la BBC, Kingsley Ashu et Calèche Bongo, deux activistes et membres du comité des affaires publiques de la partie anglophone du Cameroun étaient jeudi à New York au siège des Nations Unies pour se faire entendre. Ils étaient d'abord au bureau du conseiller spécial de l'ONU pour la prévention du génocide, Adama Dieng, avant la rencontre avec les médias.

À ces deux étapes, apprend-on, le message est le même: attirer l'attention de la communauté internationale sur les abus des droits de l'homme en cours dans la partie anglophone du Cameroun comme l'indique leur conseil, Chritina Hioureas.

Après son indépendance obtenue en octobre 1961 de la Grande-Bretagne, elle a formé une union avec le Cameroun francophone pour former un État fédéral. Plus d'une cinquantaine d'années plus tard, le «Southern Cameroon» réclame son autonomie pour mieux faire face aux défis de développement de la région qui, estime-t-il, ne sont souvent pas pris en compte par les autorités de Yaoundé.

«Pendant que nous parlons, des atrocités de masse sont en train d'être commises. Nous avons des situations où le gouvernement effectue à la fois des détentions massives, des détentions arbitraires, des tueries extrajudiciaires, des tueries de masses et des traitements inhumains», a indiqué Kingsley Ashu.

À l'en croire, cette partie du Cameroun est marginalisée. «Il n'y a pas d'aéroport dans le «Southern Cameroon», pas de port. Les ressources dont dispose le Cameroun en tant que Nation viennent du «Southern Cameroon» mais il n'y pas de développement dans cette région. Donc, nous croyons que seule l'indépendance nous permettra de résoudre les problèmes fondamentaux du «Southern Cameroon»», a-t-il ajouté.

Selon la radio britannique, ces activistes expliquent que ce qui se passe dans les régions anglophones n'est pas un conflit entre des anglophones et des francophones. «Nous n'avons aucun problème avec nos frères et soeurs francophones. C'est tout simplement un pays qui se bat pour avoir son indépendance».

Ils dénoncent «la colonisation des anglophones par les francophones», et la marginalisation dont ils sont victimes, tout en sollicitant l'intervention, des Nations Unies pour référendum en vue de se séparer du Cameroun francophone pour prendre leur destin en main.

La coupure d'internet dans la partie anglophone du Cameroun du 17 janvier au 21 avril 2017 était selon eux, l'une des conséquences de leurs revendications. Selon ces activistes, toutes les tentatives de négociations d'un bon voisinage avec les autorités camerounaises ayant visiblement échoué, ils veulent faire valoir leur indépendance acquise en octobre 1961 de l'occupation britannique.