La récente visite au Cameroun de Manuel Fontaine, directeur des programmes d’urgence de cette organisation internationale avait pour but de trouver des moyens pour voler au secours des enfants, des familles et des communautés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Depuis 2016, la situation dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, est préoccupante à cause de la crise socio-politique, dite anglophone qui y sévit. Le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef), envisage de voler au secours de tous les déplacés internes et les enfants victimes de violence. Pour ce faire, une vue d’ensemble dans ces deux régions est impérative. D’où la présence de Manuel Fontaine en terre camerounaise le 14 octobre 2018. « L’objectif de ma visite au Cameroun, est d’essayer de comprendre comment l’Unicef peut s’engager dans l’action en faveur des enfants, des familles et des communautés, notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui connaissent une situation très inquiétante en ce moment », a-t-il déclaré.
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Selon Manuel Fontaine, « c’était l’occasion de parler avec les partenaires et les collègues, et de voir dans quelle mesure on pouvait augmenter notre aide et notre engagement dans ces zones là en particulier ». Malgré la situation, l’Unicef promet qu’au terme des négociations en cours avec le gouvernement, ils iront sur le terrain pour apporter leur soutien aux enfants. On ne peut pas faire de l’humanitaire de loin, on doit être au contact des personnes, des familles. Pour nous, il est important de connaître leurs besoins. On doit être capable de les évaluer et après, de faire un appel de ressources crédible aux bailleurs de fond, basé sur des vrais besoins », explique-t-il. A en croire cette organisation, le déploiement des équipes se fera progressivement. « Il faut garder à l’esprit qu’on a un seul agenda, celui de s’assurer que les enfants soient vaccinés, nourris, qu’ils aient accès à une eau potable, qu’ils soient protégés. On espère que tout le monde comprendra et fera son travail de façon à donner une deuxième chance à ces enfants dans un contexte extrêmement difficile », souhaite Manuel Fontaine.
Même si le directeur des programmes d’urgence de l’Unicef n’a pas pu se rendre dans ces zones en crise, il souligne qu’il a néanmoins un idée globale de la situation des enfants dans ces localités. « Malheureusement je n’ai pas pu me rendre sur le terrain dans ces zones là, mais sur la base des discussions que j’ai eu, les violences sont très grave de manière générale. Que ce soit les destructions des infrastructures, des centres de santé, des écoles ou des détentions, des tueries d’enfant et toute sorte d’attaques sur les populations civiles de manière générale. Nous serons toujours une organisation qui sera là pour dénoncer des violences à l’égard des enfants, à l’égard des populations civiles, quel qu’en soit le responsable de ces violences», dit-il. En attendant de faire une évaluation globale des besoins des victimes de la crise anglophone, l’Unicef estime déjà à plus de 4 millions de dollars les dépenses qu’ils effectueront bientôt au profit des populations de ces deux régions.