Actualités of Friday, 20 January 2017

Source: cameroon-info.net

Crise anglophone: l’avocat Paul Ayah Abine convoqué

Il a reçu une convocation jeudi 19 janvier 2017 à son domicile à Yaoundé, en milieu d’après-midi Il a reçu une convocation jeudi 19 janvier 2017 à son domicile à Yaoundé, en milieu d’après-midi

Cette convocation fait suite à une vague d’arrestations consécutives à l’interdiction d’activités du Cameroon anglophone civil society consortium (le Consortium), et du Southem Cameroon national Council (SCNC), mouvements sécessionnistes, mardi par le Gouvernement.

Selon une source bien introduite, «la convocation de Ayah Paul Abine s'inscrit dans une série de mesures prises par le Gouvernement de Yaoundé pour anéantir la contestation anglophone. Ayah Paul est considéré par certains faucons du pouvoir comme l'un des penseurs de l'aile dure de la contestation anglophone».

Toujours selon notre source, le Gouvernement accuse directement Ayah Paul Abine d'être le leader des séparatistes, et aurait accumulé des preuves contre lui. «Les accusations dont il pourrait être accusé peuvent être les mêmes portées contre NEBA et FONTEM. À savoir: la sécession, la trahison, incitation à la rébellion et les actes de terrorisme», apprend-on.

Paul Ayah Abine a été nommé avocat général près la Cour suprême en 2014. «Avant cette nomination, des informations persistantes le déclaraient bientôt à la tête du SCNC», indique le journal Mutations dans son édition du vendredi 20 janvier 2017. Après avoir été Député du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) dans le Manyu, Région du Sud-Ouest en 2002, le magistrat démissionne du parti en janvier 2011 et créé sa propre formation politique, le PAP. Sous la bannière de ce parti, il a été candidat à la dernière présidentielle.

Au sein du RDPC, Paul Ayah a défrayé la chronique pour ses positions fortes, ramant généralement à contre-courant des directives de la hiérarchie. Mutations rappelle qu’en 2008 par exemple, il s’oppose à la révision constitutionnelle qui permettait au Président Paul Biya de se présenter indéfiniment aux élections présidentielles. En juin 2006, il fait partie des Députés qui demandent une enquête pour corruption contre un ministre du Gouvernement, le regretté Augustin Frédéric Kodock qui était alors chargé du département de l’Agriculture.