Les élèves de la localité de Kumbo (Nord-Ouest) n’ont pas pu regagner le chemin de l’école hier. C’est pourquoi Jérôme, gérant d’un commerce est inquiet du sort réservé à ses deux enfants. «Les deux doivent composer le GCE O/Level, équivalent du Bepc, cette année. Désormais, je prie en attendant de connaître l’issue», explique-t-il.
Comme lui, les parents du jeune Blaise Fontenyuy, 12 ans, élève en classe de 6ème (Form one) au Choffe Memorial Baptist collège de Kumbo et ceux de Kiven Kelmet, 13 ans, élève en classe de sixième (Form one) au Government Bilingual High School de Kumbo, sont eux aussi inquiets. Tous attendaient de connaître l’issue des négociations prévues entre les syndicalistes, membres du consortium et le gouvernement ce jour (18 janvier 2017, Ndlr).
Suite à la rupture du dialogue le 17 janvier dernier, cette rencontre a été annulée. Un arrêté du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) a dissout le consortium de la société civile anglophone la veille d’une rencontre «cruciale» pour certains. En attendant de connaître l’issue de cette «crise», les villes mortes continuent dans cette localité. Les élèves n’ayant pas pu regagner le chemin de l’école. Il est important de rappeler que comme à Bamenda, Buea et Limbe, c’est depuis le 16 janvier 2017 que les villes mortes ont repris à Kumbo.
Commerces et autres lieux sont restés fermés. Les manifestants avaient d’ailleurs disposé des pneus sur la chaussée de la route principale menant à cette localité. Ce jour (lundi 16 janvier, ndlr), l’équipe d’Icon Prod Afrique s’est rendue à Kumbo dans le cadre de la «Tournée du coeur», afin de remettre un chèque au centre cardiaque de Shisong.
Sur place, les visiteurs ont dû se faire escorter par un conducteur de moto pour éviter le barrage dressé par les manifestants. Une fois l’opération achevée, ces visiteurs sur le chemin du retour constatent qu’aucun contrôle routier n’est présent à la sortie de la ville de Kumbo. «Nous n’avons également croisé aucun véhicule sur le chemin retour ce même lundi. Nous sommes confiants et croyons qu’une issue favorable sera trouvée entre les différentes parties, pour éviter une année blanche à ces enfants», conclut le directeur des opérations de cette entreprise.