Actualités of Tuesday, 24 October 2017

Source: camer.be

Crise anglophone: le Congrès américain veut saisir le Conseil de sécurité de l’0nu

Le crongrès américain prend position dans la crise anglophone Le crongrès américain prend position dans la crise anglophone

Dans une correspondance datée du 17 octobre 2017, une vingtaine de parlementaires membres du Congrès américain, demande des comptes l’ambassadrice des Etats-Unis à l’Onu - Nikki Harley, au sujet des dérives dénoncées autour de la crise anglophone.
A travers cette requête, les parlementaires américains se veulent le porte-voix de la diaspora camerounaise vivant à New-York, et d’une mystérieuse association connue sous le nom de Cameroon American Council.


Telle est la trame de la principale exigence de la correspondance des parlementaires membres du Congrès américain à Nikki Harley, dont ils souhaitent recevoir la réponse dans les semaines à venir sur certaines questions qui fondent les inquiétudes de la diaspora camerounaise de New-York et des membres de la Cameroon American Council. La missive énumère entre autres «les arrestations massives des activistes anglophones des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, la rupture de la connexion Internet durant 94 jours dans les deux régions, la dispersion violente des manifestants, et les atteintes à la liberté d’expression dans ces deux régions en crise».

Les parlementaires disent s’appuyer sur un rapport du Département d’Etat américain, l’équivalent du ministère des Affaires étrangères, portant sur les atteintes aux droits humains au Cameroun, rendu public en 2016. Des dénonciations qui, selon les termes des parlementaires américains, se disent troublés par «la détérioration des conditions de vie dans les régions anglophones du Cameroun».

Intérêts américains

Mais il est à noter qu’en plus d’exprimer les inquiétudes de la diaspora camerounaise vivant à New-York et des membres de la Cameroon American Council, les parlementaires américains s’inquiètent en outre des intérêts américains au Cameroun, présenté comme la locomotive de la sous-région d’Afrique centrale. Les membres du Congrès américain redoutent que les dérives relevées plus haut n’impactent négativement sur la stabilité du Cameroun, qui fait dans envieux dans une sous-région en pleine ébullition.
Et les parlementaires américains de relever qu’en plus de la crise anglophone, «le Cameroun fait face à la guerre contre la secte terroriste Boko Haram à l’Extrême-nord, et l’afflux des réfugiés centrafricains dans la région de l’Est, une combinaison de facteurs qui génère une crise humanitaire dans le pays».

Signée de 24 parlementaires membres du Congrès - la Chambre haute du parlement américain, la requête n’a pas encore reçu, à notre connaissance, la réponse de l’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique à l’Onu. Mais déjà les observateurs avertis se méfient des suites de cette correspondance, qui évoque les intérêts américains dans la région, une cause qui généralement induit une implication plus accrue de Washington dans les affaires dites internes aux Etats. Just wait and see.