Constitué des hommes politiques et acteurs de la société civile, cet organe de médiation neutre, servira d’intermédiaire entre l’État et les leaders de la crise anglophone. C’est du moins l’une des suggestions du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) au cours d’un point de presse ce lundi, pour mettre un terme à la crise sociale dite anglophone.
Le 1er octobre dernier a été une journée explosive dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun. Dans ces localités camerounaises dites anglophones, une horde de manifestants ont envahi les rues des principales villes pour une marche pacifique en hommage à cette date qui rappelle la Réunification du Cameroun.
De Bamenda, à Buea, en passant par Mutengènè et Limbe, les échauffourées entre les forces de maintien de l’ordre et les manifestants ont été enregistrées, laissant sur les carreaux, de nombreux morts et blessés.
« Le 1er octobre 2017 rentrera à jamais dans les annales comme un jour sanglant pour le Cameroun. L’histoire retiendra que les fils du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont perdu leur vie dans les revendications sécessionnistes, toutes choses qui a pu être évitée en 1961 », déclare Serge Espoir Matomba, le Premier secrétaire général du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS), un parti politique d’opposition camerounais, au cours d’un point de presse donné ce lundi 2 octobre 2017, à la permanence de ce parti à Boneberi, dans l’arrondissement de Douala 4ème suite aux manifestations du 1er octobre.
Face à ces actes atroces, ce candidat à la prochaine présidentielle annoncée pour 2018, a émis quelques solutions pouvant aider le gouvernement camerounais, à surmonter cette épreuve critique.
« Les hommes politiques et acteurs de la société civile, doivent servir de Force Tampon entre l’Etat et les manifestants. Cette plateforme, sera la médiatrice de la République, elle écoutera objectivement toutes les parties, fera preuve de neutralité afin d’équilibrer les prises de position », explique ce leader politique. En outre, le PURS exige la libération sans condition de tous les détenus arrêtés dans la cadre de cette crise dite anglophone, un dialogue sincère avec tous les acteurs crédibles, des autorités religieuses et traditionnelles. « Cette force Tampon devra se mettre à l’œuvre afin d’éviter que le Cameroun ne soit obligé d’agir sous les pressions extérieures. Il urge de sortir des discours pour procéder à des descentes groupées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun », souligne cet homme politique.
Cependant, ce parti politique condamne tous les actes de violences perpétrés le 1er octobre 2017 quel que soit leurs auteurs « Francophones » et « Anglophones », le radicalisme et toute idée de partition du Cameroun. « Nous disons et réaffirmons que le Cameroun est un et indivisible.
Il est urgent pour nous acteurs de la scène politique camerounaise de dire oui pour un retour urgent au dialogue sincère et nous devons être cette force qui s’interpose entre l’armée et la population », soutient ce candidat de PURS à la Présidentielle 2018.