Actualités of Thursday, 2 November 2017

Source: cameroon-info.net

Crise anglophone: le conseil de l’Académie africaine des langues à Musonge

Peter Musonge de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme Peter Musonge de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme

Peter Mafany Musongue Archives
Le plaidoyer a été formulé lundi dernier 30 octobre 2017 par une délégation venue de l’Académie africaine des langues, au cours d’une audience avec la «Commission Musonge».
La langue est le principal moyen de communication. Elle sert les relations humaines et contribue à la cohésion sociale et au développement des pays. C’est en substance le message porté par une délégation de l’Académie africaine des langues (ACALAN), une institution spécialisée de l’Union africaine.

Lundi dernier, rapporte Cameroon Tribune ne kiosque ce mercredi 1er novembre 2017, elle s’est rendue à la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM) pour échanger avec ses membres et son président, Peter Mafany Musonge. Elle était composée, entre autres, de son président, Samy Beban Chumbow et du secrétaire exécutif, Dampha Lang Fafa.

Pour Dampha Lang Fafa, c’était l’occasion de «féliciter le gouvernement du Cameroun de ses réalisations dans le domaine de la promotion des langues nationales en partenariat avec les langues issues de la colonisation que sont l’anglais et le français, l’espagnol et le portugais».

Aujourd’hui, l’ACALAN espère la création d’une structure consacrée exclusivement à la promotion des langues nationales en partenariat avec les langues issues de la colonisation, en droite ligne avec les objectifs de cette entité opérationnelle depuis 2006.

Une position appuyée par Samy Beban Chumbow, président de l’ACALAN. Il rappelle que seule 40% de la population parlent ces langues issues de la colonisation en Afrique. Ne pas mettre un accent sur les langues locales constitue, à son avis, une barrière au développement des pays.

«Les personnes qui s’expriment en langues locales sont exclues du processus de développement. Or, pour le développement participatif, le moyen de communication doit être participatif pour démocratiser l’accès à l’information», a-t-il expliqué.