• Le Cameroun fait face depuis plusieurs année à la crise anglophone
• The Africa Report estime que le gouvernement camerounais n’a pas voulu négocier de bonne foi
• A la quelques heures de la CAN, les Ambazoniens menacent de perturber le bon déroulement des choses
Le Cameroun fait face depuis plusieurs mois à une crise dite ‘anglophone’. Selon une récente publication de The Africa Report, nos confrères estiment que dans le cadre de la résolution pacifique de cette crise anglophone, le gouvernement camerounais n’a pas négocié de bonne foi.
En effet, depuis le début de cette crise, de nombreuses initiatives de médiation ont été prises par plusieurs organisations gouvernementales indépendantes ou internationales afin de trouver un dénouement heureux de la situation.
« Crisis Group et d’autres ont plaidé à plusieurs reprises pour des pourparlers susceptibles de déboucher sur une solution politique au conflit. Mais jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas voulu négocier de bonne foi », écrit The Africa Report qui accuse Yaoundé d’avoir ignoré l’initiative suisse.
« Il a ignoré une initiative de dialogue suisse en 2019 qui avait réuni une douzaine de groupes séparatistes appelant à des pourparlers, organisant à la place son propre dialogue national putatif en octobre de la même année. Cet effort n’a pas inclus la participation séparatiste, garantissant pratiquement qu’il échouerait », lit-on dans le rapport de The Africa Report qui souligne l’échec du Grand Dialogue National organisé par Paul Biya.
De l’autre côté, Amnesty International et plusieurs autres organisations de défense des droits humains ne cessent d’attirer l’attention du gouvernement sur la question des droits humains dans ces régions en proie à la sécession.
On se rappelle encore des attaques perpétrées ces derniers mois par les séparatistes en se servant notamment des engins explosifs improvisés (EEI) qui jusque-là n’étaient pas utilisés dans le conflit.
Dans une récente sortie, les Ambazoniens ont menacé de perturber le bon déroulement de la Coupe d’Afrique des Nations qu’accueille le pays de Paul Biya. Les Ambazoniens ont d’ailleurs écrit aux fédérations dont leurs équipes joueront notamment à Limbé, région anglophone située dans le Sud-Ouest du Cameroun.
Le gouvernement camerounais a tenu quand même à rassurer que toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour une bonne tenue de la CAN.