L'avocat camerounais Me Emmanuel Nsahlai a lancé une action judiciaire visant la Norvège et le Royaume-Uni, accusés d'accorder asile à des leaders séparatistes anglophones responsables de violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Une plainte a été déposée auprès d'un tribunal fédéral à Los Angeles, demandant 600 milliards de francs CFA en dédommagement pour les victimes civiles des exactions commises par les forces séparatistes.

Parmi les personnes visées dans cette plainte figure Lucas Ayaba Cho, un leader séparatiste qui a obtenu l'asile politique en Norvège. Ayaba Cho est accusé d'avoir fondé les Ambazonian Defence Forces (ADF), un groupe armé responsable de nombreux actes de violence, dont des enlèvements, des rançonnements et des agressions contre la population locale. Selon Me Nsahlai, en offrant refuge à Ayaba Cho, la Norvège joue un rôle indirect dans le terrorisme qui sévit au Cameroun.

Cette démarche judiciaire vise à attirer l'attention sur la complicité perçue de certains pays occidentaux dans la crise anglophone au Cameroun, en offrant protection et asile à des individus impliqués dans des activités terroristes. Les conséquences de cette affaire sont attendues avec impatience, tant pour les implications juridiques internationales que pour l'impact potentiel sur la situation des victimes sur le terrain.

La crise anglophone continue de déstabiliser les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avec des milliers de civils pris au piège entre les forces séparatistes et les autorités gouvernementales.