Ayant revendiqué ce piratage, les hackers disent être originaires des Régions anglophones. Ils laissent entendre par leur action qu’ils ne peuvent plus rester insensibles aux mauvais traitements infligés par les pouvoirs publics à leurs frères du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.
C’est une information que relaie le quotidien Le Jour édition du 27 janvier 2017. En date du 25 janvier 2017, le site internet du Ministère de l’Enseignement supérieur a été victime d’un piratage. Ce qui explique la raison pour laquelle il demeure depuis le jour de cette attaque indisponible. Des colonnes de nos confrères, on apprend que la menace a été revendiquée par un groupe baptisé Cameroon Cyber Force (CCF). Ce dernier avait alors posté sur le site du MINESUP un message en anglais «qui a été retiré par la suite», précise le quotidien.
D’après ces hackers, leur action vise à soutenir la contestation anglophone. S’étant présentés comme des Camerounais originaires des Régions anglophones, il s’agit pour eux apprend-on, de montrer leur solidarité à leurs frères du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ils disent qu’ils ne peuvent plus rester insensibles aux mauvais traitements infligés par les pouvoirs publics à leurs frères d’expression anglaise.
«Ils affirment que les dirigeants sont corrompus et ne respectent pas la constitution. Les pirates du web arguent qu’ils ne seront plus passifs devant les violences physiques et psychologiques mises en branle par les forces de sécurité», écrit le quotidien.
Par ailleurs le CCF pose un certain nombre de conditions au Président de la République (PR) et au Premier Ministre (PM). Elles sont: «le rétablissement de la connexion Internet dans l’ancien Cameroun occidental, la libération des leaders du Consortium de la société civile anglophone et des personnes arrêtées durant les manifestations, la démilitarisation des Régions frondeuses, le retour au fédéralisme et la démission des ministres Fame Ndongo et Atanga Nji».
Dans le cas où celles-ci ne sont pas exécutées, la CCF promet de s’en prendre prochainement aux portails numériques de la présidence de la République ainsi qu’à celui des services de Philemon Yang.
Ce groupe a pour slogan «We will resist you» soit en traduction littérale française «nous allons vous résister».