Actualités of Thursday, 25 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Crise anglophone : les Etats Unis 'humilient' publiquement Paul Biya et accusent

Le Département d’Etat américain le regrette. Le Département d’Etat américain le regrette.

Les autorités américaines par le biais des hauts responsables du Département d’Etat américain (équivalent au Cameroun de Ministère des Relations extérieures), en charge de la politique africaine ont joué carte sur table avec le journaliste Eric Boniface Tchouakeu et ont explicité les réalités de la crise anglophone de même que leur partition rapporte le bledparle.com.

En effet, la justice américaine a récemment condamné des américains d’origine camerounaise pour violation des lois américaines sur l’exportation des armes. Ces derniers apportaient un soutien en armement aux groupes armés séparatistes dans les régions anglophones. Sur la question comment les Etats-Unis perçoivent ces décisions judiciaires ? Sont-ils prêts à livrer comme le réclame le Gouvernement camerounais tous ceux qui, depuis leur sol, entretiennent la crise dans les régions anglophones du Cameroun.

« Au cours des trois dernières années, il y a eu deux affaires majeures impliquant l’arrestation, la poursuite, la condamnation et/ou la condamnation de citoyens américains d’origine camerounaise qui ont enfreint les lois américaines dans le cadre de l’assistance financière ou matérielle aux acteurs sécessionnistes du Nord-Ouest et du Régions du sud-ouest. Il est important de souligner que les accusations portées contre ces personnes sont liées à des crimes commis aux États-Unis en violation de diverses lois américaines.

Ces personnes n’ont pas été poursuivies pour ce qu’elles ont pu faire au Cameroun. Les États-Unis ont constamment et fermement condamné les attaques contre des civils, quels qu’en soient les auteurs, et nous déplorons la rhétorique haineuse qui encourage ce type de violence. Les actions des forces de l’ordre et des autorités judiciaires américaines devraient envoyer un message clair selon lequel le territoire américain ne peut être utilisé en toute impunité.

Si le gouvernement camerounais devait faire une demande formelle de collaboration ou d’assistance supplémentaire en matière d’application de la loi, nous l’examinerions à ce moment-là »
, indique le département d’Etat américain.

Mais ce n'est pas tout, l’Administration Biden s’était engagée à faire cesser les violences dans les régions anglophones du Cameroun. Elle a par exemple annoncé des restrictions de visas pour ceux qui entretiennent la crise et les membres de leurs familles. Le Département d’Etat américain a fait son évaluation de cette mesure non sans pointer du doigt des responsables.

« Les États-Unis et d’autres pays ont clairement indiqué à plusieurs reprises que nous sommes prêts à aider à résoudre la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans la mesure de nos moyens. Mais la situation est fondamentalement une situation que seuls le gouvernement et les citoyens camerounais peuvent résoudre. Les États-Unis ne sont pas en mesure « d’arrêter la violence », et nous ne nous sommes jamais engagés à le faire. Ce que nous avons dit très clairement, cependant, c’est que personne appelant à la violence ou y participant n’a notre soutien, et ces personnes risquent d’être soumises à des sanctions américaines en matière de visa, comme l’a annoncé le secrétaire d’État Blinken en juin 2021. Selon la loi américaine sur l’immigration, nous ne pouvons pas commenter les cas de visa individuels. » affirme le Département d’Etat américain.

Finir ces échanges sans toucher les récents rebondissements auraient été bancale. Selon les informations rapportés par le confrère susmentionné, parlant enfin de l’annonce du Canada, il y a quelques mois, de sa posture de médiateur dans le cadre de la crise anglophone, le Gouvernement Camerounais avait démenti et rejeté cette médiation. Le Département d’Etat américain le regrette.

« Dans une publication sur les réseaux sociaux sur Facebook et Twitter le 23 janvier 2023, l’ambassade des États-Unis a salué l’annonce par la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, de pourparlers pour résoudre la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, ainsi que les indications du soutien de plusieurs parties prenantes. Comme nous l’avons toujours dit au fil des ans, il n’y a pas de solution militaire à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Nous encourageons une discussion continue et élargie avec un large éventail de parties prenantes. », a conclu le Département d’Etat américain.