La position des autorités traditionnelles du Cameroun au sujet de la crise anglophone est claire. Ils sont tous derrière Paul Biya, le Chef de l’État. Réunis le 7 janvier dernier à l’hôtel Mont Febe de Yaoundé, ils ont solennellement adressé leur motion de soutien au Président de la République.
Le quotidien Le Jour édition du 9 janvier 2016 qui relaie aussi cette information raconte que «dans leurs atours traditionnels, ils ne pouvaient guère passés inaperçus. Un tel arborant une grande gandoura assortie d’une cape. Un autre vêtu d’une veste ou d’un boubou taillé dans l’obom, cette écorce d’arbre bien connue par les peuples de la forêt. Difficile de lister toutes les parues vues ici et là».
Du côté des membres du Gouvernement, on a noté la présence de Jacques Fame Ndongo, le Ministre de l’Enseignement Supérieur (MINESUP). Celui-ci a indiqué dans son discours de circonstance que Paul Biya est le «Fon des Fons». En d’autres termes, le roi des rois ou encore, précise le quotidien, «le patron des chefs traditionnels, sinon le premier d’entre eux».
Cependant rien de concret n’a été dit sur la crise anglophone qui secoue les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis déjà deux mois. Ce qui fait dire au quotidien que les chefs traditionnels du Cameroun «ignorent le problème anglophone».
Interrogé en marge du Conseil national sur le problème dit anglophone, Fon Chafah Isaac XI, secrétaire général dudit Conseil, a déclaré: «nous sommes ravis que le Président de la République ait reconnu qu’il y a un problème anglophone. Il est le bon père qui écoute les problèmes de ses enfants et cherche des solutions. Une plate-forme de dialogue a été créée. Laissons la travailler pour trouver des solutions au problème».
Il faut souligner que le Conseil national des chefs traditionnels du Cameroun est une instance qui regroupe plusieurs personnalités de la République, parmi lesquelles Alim Garga Hayatou Lamido de Garoua et Secrétaire d’État à la Santé publique.