Le Conseil national des chefs traditionnels du Cameroun, acteur et partie prenante du dialogue inclusif qu’il prône et encourage, appelle au respect des institutions nationales, des lois et règlements de notre pays, ainsi qu’à la préservation des acquis mutuellement bénéfiques de notre diversité dans notre vivre ensemble.
La crise anglophone et l’escalade de la violence dans les régions du Nord-Ouest et le Sud-Ouest ces derniers jours ont fait sortir de leur réserve les chefs traditionnels du Cameroun. Dans une lettre rendue publique ce lundi 9 octobre par Cameroon Tribune, ces derniers dénoncent les actes criminels qui ont été perpétrés tels l’incendie des bâtiments publics, des établissements scolaires, des résidences privées et l’explosion des bombes artisanales à Bamenda et à Douala.
Aujourd’hui, écrit le Conseil des Chefs traditionnels du Cameroun, «les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, principales et premières victimes de cette terreur ambiante entretenue par des groupuscules non identifiés, ne peuvent plus mener sereinement leurs activités ni envoyer leurs enfants à l’école normalement. Il n’est pas concevable de vouloir bâtir durablement pour l’avenir en désinformant et en terrorisant systématiquement les populations, ni en excluant la jeunesse qui précisément est l’avenir, en l’empêchant de se former».
Le Conseil national des chefs traditionnels du Cameroun, en ces moments difficiles, «exprime sa solidarité aux chefs traditionnels des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il appelle tous les chefs dans les démembrements régionaux, départementaux et dans les arrondissements, chacun dans son territoire de commandement, avec les populations, à dire NON à la violence, NON à la terreur et à la désunion, NON à la partition du Cameroun. À dire NON catégoriquement à la déstabilisation des Institutions de l’État».
Il appelle à «dire OUI au dialogue constructif avec des interlocuteurs connus, visibles et de bonne foi, à dire OUI pour un Cameroun uni, paisible et indivisible, à dire OUI au vivre ensemble légué par les pères Fondateurs du Cameroun d’aujourd’hui».
Il invite les chefs traditionnels et leurs populations, à «préserver la paix et l’unité nationale, à collaborer étroitement avec l’administration, à soutenir le chef de l’État qui, dans sa politique de la main tendue, est engagé à trouver des solutions justes et adéquates aux problèmes clairement posés, afin d’éviter à notre grand et beau pays de sombrer dans la violence comme le veulent ceux qui aujourd’hui l’ont comme seul moyen d’expression».