Déjà 4 mois environ que dure la crise dans la partie anglophone du pays, et aucune solution définitive n’a jusque-là été trouvée pour y mettre fin. La réalité reste un jeu de clair-obscur entre les extrémistes et l'administration. Du côté des populations au milieu de tout cela, c'est une opposition muette entre les mots d'ordre de grève des extrémistes qui semblent être les plus suivis, et les démarches de l'administration qui s'efforce à rassurer de la reprise des activités dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Hier 21 février 2017, les enseignants francophones de Bamenda ont signé une pétition de six pages dans laquelle ils réclament leur sécurité. Ceux-ci ont exprimé leur mécontentement face à l'animosité exprimée par leurs collègues anglophones. Dans le mémoire adressé au Premier Ministre Chef du Gouvernement Philemon Yang, ils accusent ces derniers de supporter les extrémistes et de recruter de force les étudiants anglophones dans l'objectif de poursuivre les activités de boycott des cours. Il convient cependant de relever que la grève a quelque peu été suspendue dans les universités anglophones depuis la semaine dernière, en raison du déroulement des examens académiques comptant pour le premier semestre.
Compte tenu de cette situation très peu stable, des enquêteurs des Nations Unies ont effectué ce même 21 février, une mission dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mission de laquelle ils sont repartis avec "un dossier confidentiel", à en croire le journal "The Guardian Post" dans son édition de ce mercredi 22 février 2017. Le journal rapporte plus en détail que la mission était en session de travail avec le Gouverneur du Nord-Ouest hier à Bamenda et que l'assise qui a duré une quarantaine de minutes aurait essentiellement porté sur la crise anglophone. Côté Sud-Ouest, la mission des Nations Unies aurait attendu en vain d'être reçue par le Gouverneur, avant de prendre le chemin du retour.