Quatre jours après la rentrée scolaire, les élèves des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’ont toujours pas repris le chemin des classes. Pourtant dans les autres huit Régions du pays, les cours y ont bel et bien débuté pour le compte du deuxième trimestre. La non-reprise des classes dans ces zones anglophones est due à la radicalisation des syndicalistes des enseignants anglophones qui souhaitent que le Gouvernement accepte toutes leurs revendications.
D’ailleurs dans un entretien accordé au quotidien Mutations édition du 9 janvier 2017, Wilfred Tassang, secrétaire national exécutif de la Cameroon Teachers Trade Union (CATTU), par rapport à la reprise des cours au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, indiquait que «les cours ne peuvent pas reprendre maintenant, il faut que le Gouvernement prenne des actions concrètes pour nous montrer sa bonne volonté».
Seulement, aujourd’hui, nous révèlent des sources, des parents des Régions anglophones ne voulant pas que leurs enfants perdent une année envoient ces derniers fréquenter dans les Régions francophones. Selon le Journal La Méteo du 12 janvier 2017, cela se fait en catimini.
«Le phénomène est appelé à s’intensifier si jamais la situation n’évolue pas dans le bon sens», écrit-il. Le journal précise que parmi ces parents qui ont opté d’envoyer leurs enfants poursuivre leur scolarité dans les zones d’expression française, il y a aussi les enseignants grévistes.
«Pour l’heure aucune statistique ne permet de mesurer cet exode scolaire assez particulier. Cependant l’une des conséquences pourrait être la fissure du front boycott de la rentrée scolaire», ajoute La Météo.
Pour les observateurs, ceux qui sortent perdants de cette crise sont les élèves. Depuis le mois de novembre 2016, ils ont été contraints de cesser les classes. Ils ont eu des congés sans bulletins de notes. Et rien ne laisse présager qu’ils reprendront bientôt le chemin des classes.