L’intervention militaire pendant les concertations de vendredi a ravivé les tensions. Le Consortium de la société civile du Cameroun anglophone ne décolère pas.
Depuis le début de la rentrée du 9 janvier 2017 comptant pour le 2ème trimestre, les élèves du secondaire des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest sont contraints de rester chez eux. Du fait de la grève des enseignants. Le gouvernement qui a pris la mesure des plaintes avec beaucoup de retard multiplie les tentatives de discussions pour un retour à la normale.
«Dans les deux derniers jours, les représentants du consortium, des leaders de l’Union, des parents et du Clergé du Nord-ouest et du Sud-ouest se sont réunis avec les représentants du gouvernement, dans la salle de conférence des services du gouverneur de la région du Nord-ouest. Au menu, discuter des revendications qui ont poussé les enseignants du Sud-ouest à entrer en grève le 21 novembre 2016», renseigne le communiqué du Consortium de la société civile du Cameroun anglophone publié ce samedi 14 janvier courant.
Les échanges étaient «francs, passionnés et souvent cordiaux. Plusieurs participants ont apprécié le processus en espérant que cela aboutisse à une résolution éventuelle de la crise» lit-on. Alors que tout se passait relativement bien, et que les enseignants s’apprêtaient à expliquer au public l’évolution des débats, «les éléments de la police et de la gendarmerie ont surgi aux environs de minuit et ont tiré sur quatre jeunes non armés. Ils ont été grièvement blessés.» De quoi raviver les tensions.
Le Consortium «dénonce la militarisation des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ; condamne l’usage disproportionné de la force contre des civils non armés ; condamne l’hypocrisie évidente du gouvernemental ainsi que l’usage de la brutalité contre les Camerounais de la partie Ouest du pays». A cette allure, la semaine prochaine ne présage rien de bon pour les élèves.