Actualités of Tuesday, 17 January 2017

Source: cameroon-info.net

Crise anglophone: les étudiants de l'ENS appelés au secours

Le 12 janvier 2017, un tract y relatif a circulé au sein du campus Le 12 janvier 2017, un tract y relatif a circulé au sein du campus

C’est une information que relaie le journal L’Intégration dans son édition du 16 janvier 2017. Le 12 janvier 2017, au campus de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Yaoundé, un tract porté par un Camerounais d’expression anglaise a circulé. Celui-ci appelait les élèves professeurs à être solidaires envers leurs aînés qui sont favorables à une année blanche. «As an anglophone student, you must express your solidarity to the elders. Our educational system can not be gobbled up!», pouvait-on y lire.

Le journal qui s’interroge sur le bien-fondé de ce tract raconte les évènements qui se sont déroulés au campus de l’ENS ce jour. Vers 10 heures à l’entrée de l’ENS, «un jeune tribun presque déséquilibré par sa propre tornade d’adrénaline entretient un groupe d’étudiants sur le contenu du tract. À l’observation, c’est dix minutes de communication politique ponctuée par un cri de ralliement guerrier prononcé à l’unisson. «Stop it now !», entend-on.

À l’analyse, bien difficile de ne pas faire rimer cette scène avec le discours dépressif des revendications des enseignants camerounais d’expression anglaise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays. Pressé de filer vers une voiture grise de marque Toyota VX, immatriculée NW 841 A, l’«orateur» balance: «I am relying on you to push for this» (Je compte sur vous pour exercer les pressions nécessaires dans ce sens, NDLR). L’affaire semble sérieuse et aiguillonne la curiosité», écrit-il.

C’est donc de ce groupe resté pour lire le tract qu’on a appris que l’orateur suscité a revendiqué son appartenance à l’un des syndicats des enseignants en grève dans le Nord-Ouest. Celui-ci s’est donné pour mission de «stigmatiser un système éducatif perçu comme inégalitaire, sinon discriminatoire».

Intégration pense qu’en réalité «le campus de l’ENS de Yaoundé ne constitue qu’un crochet préparatoire du «vaste mouvement contestataire destiné à faire pression sur le Gouvernement». On apprend qu’il a par ailleurs prôné un projet de société d'affrontements communautaires qui confine à la guerre civile.