Actualités of Thursday, 26 April 2018

Source: camer.be

Crise anglophone: lourdes peines pour six sécessionnistes au tribunal militaire

Le tribunal militaire les a condamné pour des prisons fermes Le tribunal militaire les a condamné pour des prisons fermes

Ils ont été condamnés entre autres pour terrorisme dans le cadre des procès relatifs à la crise dans les régions majoritairement d’expression anglaise. Lobte Jacob condamné à 11 ans de prison; Bayong Eugène condamné à 12 ans de prison, puis ensemble TayoLevite Kemoh, Wirba Bruno, Nyuforan Eugene et Numfor God Love Ngwa ont été condamnés à 13 chacun.

Tous ont écopé d’années de prison ferme au tribunal militaire de Yaoundé hier, 24 Avril 2018.Ils ont été convaincus d’actes de terrorisme, de sécession, de révolution, de menaces sous conditions, de destructions de biens publics, et d’hostilité contre la patrie. Ils sont en outre condamnés à verser 893280 fcfa au titre de frais de procédure.

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Les six accusés, dont l’âge moyen est de 25 ans, doivent de plus et solidairement payer la somme de six millions de fcfa pour le déploiement des forces de maintien de l’ordre, suivant le verdict rendu par madame la présidente du Tribunal, le colonel Abega Mbezoa épouse Eko Eko relativement au préjudice subi par l’Etat du Cameroun. À ce propos, il leur est reproché, par leur comportement, d’avoir contribué à l’instabilité ayant donné suite aux villes mortes dans ces parties du pays.

Au coeur des procès crisogènes Il faut noter que depuis le 16 novembre 2016, début de la crise dite anglophone, l’on assiste à une série d’actes de vandalisme et de « terrorisme » selon le Gouvernement. Depuis lors, de nombreux procès s’en sont suivis au tribunal militaire. En fin 2017, l’on a assisté à la libération de près d’une cinquantaine de personnes arrêtées dans le cadre de cette crise.

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L’on attend par exemple l’issue du procès du journaliste Mancho Bibixy, et six autres, qui a suivi la première audience d’hier. A ce sujet, Bernard Muna qui coordonne le pool d’avocats acquis à la cause anglophone, avait déjà ouvert le bal des plaidoiries en faveur du droit des accusés.