Le président Du Conseil National de la Communication, Peter Essoka a pondu un communiqué dans lequel il met en garde « certains journalistes (qui) ont choisi, en adoptant des positions et en véhiculant des opinions défiant toute exigence professionnelle de neutralité et de responsabilité, d’inciter à travers un discours de haine, à la violence et à la division. » Fidele à sa démarche, il faut redouter de nouvelles sanctions. Une fois de plus, l’épée de Damoclès plane sur le tète des journalistes dans l’exercice de leur fonctions au Cameroun.
Voici l’intégralité du Communiqué
« Le président du Conseil national de la communication porte à la connaissance des professionnels des médias et de l’opinion publique qu’en date du 04 octobre 2017, cette instance autonome de régulation a siégé en sa 11e session extraordinaire, conformément aux dispositions du décret du 23 janvier 2012 portant réorganisation du CNC. L’ordre du jour de cette réunion a essentiellement porté sur la problématique du traitement de l’information en temps de crise par les medias. Après examen de cette importante question par les membres du Conseil, il ressort qu’au moment où le Cameroun traverse une phase sensible de son histoire, caractérisée par une situation de crise dont l’épicentre se situe dans les régions de l’Extrême Nord de l’Est, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, certains journalistes ont choisi, en adoptant des positions et en véhiculant des opinions défiant toute exigence professionnelle de neutralité et de responsabilité, d’inciter à travers un discours de haine, à la violence et à la division.
En se fondant sur les dispositions pertinentes de l’article 4 du décret du 23 janvier 2012 susvisé, qui mentionne que« le Conseil veille au respect de la paix sociale, de l’unité et de l’intégration nationale dans tous les médias », Le Conseil national de la communication condamne fermement de telles pratiques, qui constituent à l’évidence des atteintes à l’éthique et à la déontologie professionnelles en matière de communication sociale.
Le CNC, qui n’entend guère remettre en cause le sacrosaint principe de la liberté de presse, consacrée par la loi fondamentale de notre pays, exhorte toutefois les acteurs des médias à œuvrer par leur professionnalisme, leur objectivité et leur patriotisme à la promotion de la cohésion sociale, gage de l’effectivité de notre vivre-ensemble et de la pérennité de l’unité de notre nation. Dans le même esprit, le président du Conseil national de la communication invite les responsables des différents médias nationaux et internationaux représentés au Cameroun à prendre part le mercredi 11 octobre 2017 à 11heures au palais des congrès de Yaoundé, à une importante rencontre de concertation au sujet de la problématique du traitement de l’information en temps de crise par les médias »
Fait à Yaoundé le 05 octobre 2017
Le président
(é) Peter ESSOKA
Le Conseil national de la communication rappelle la déontologie