Actualités of Monday, 23 October 2017

Source: journalducameroun.com

Crise anglophone: plus de 300 manifestants toujours en détention

Quelque 300 autres personnes restent détenues dans le cadre de ces manifestations. Quelque 300 autres personnes restent détenues dans le cadre de ces manifestations.

Plus de 200 activistes anglophones qui militent pour la l’indépendance des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest interpellés lors des manifestations populaires du 22 septembre et du 1er octobre 2017, ont été libérés par les autorités, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.A en croire l’avocat Felix Agbor Nkongho le leader du consortium de la société civile dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest malgré la libération de ces derniers, quelque 300 autres personnes restent détenues dans le cadre de ces manifestations.

D’après les explications du président de ce consortium « le 27 septembre 2017, nous avons créé un groupe de travail sous la juridiction de Fako, pour que les avocats de Fako puissent défendre tous les individus arrêtés suite aux événements malheureux du 22 septembre et du 1er octobre 2017 ».

Selon lui, « à Buea, il y a environ 600 personnes détenues dans différents endroits, y compris des mineurs, des femmes et des personnes d’âge avancé. À ce jour, nous avons réussi à obtenir la libération sous caution et libération d’environ 200 personnes de la détention avant jugement dans le cadre de procès complets ».

Pour l’instant, des démarches se poursuivent pour que toutes les personnes interpellées soient libérées, même si les autorités ont décidé « d’apprécier cas par cas », puisque parmi les personnes interpellées, « il y a celles dont des soupçons pèsent pour avoir posé des actes de vandalismes, d’avoir attaqué et blessé des forces de l’ordre et de civils », qui selon toute vraisemblance, pourraient être traduites devant les tribunaux, pour répondre de leurs actes, indique-t-on.

Depuis octobre 2016, les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest sont le théâtre d’une tension sociale, des revendications professionnelles des syndicats des enseignants et des avocats s’étant transformées en crise politique où certains ressortissants de ces régions qui représentent 20 pour cent des 24 millions de Camerounais militent pour l’indépendance de cette partie du pays, accusant les francophones qui représentent 80 pour cent de la population de vouloir les « coloniser ».