Pour le sénateur Etienne Sonkin la crise anglophone s’aggrave à cause du président de la République du Cameroun Paul Biya. Le parlementaire du Social democratic front (SDF) a formulé cette accusation le 3 décembre dernier alors qu’il était l’invité du grand rendez-vous dominical de la télévision Canal 2 International L’Arène. « Nous avons chanté le nom de Paul Biya (à l’Assemblée nationale) parce que c’est Pau Biya l’homme de la situation, c’est Paul Biya qui doit résoudre le problème. J’en profite pour dire que c’est Paul Biya le problème ! Pourquoi ? Parce que dans d’autres pays, je n’ai pas besoin de citer les pays voisins, où vus savez que pour une simple grève dans un lycée le président en personne rencontre les élèves pour discuter avec eux, pour les appeler, pour les rassurer ». Chez nous le président ne parle même pas de sécessionnistes il ordonne de tirer si on bouge », a illustré l’homme politique.
Face aux accusations qui font du SDF le porte-voix des sécessionnistes anglophones, il a eu cette réaction : « Nous sommes porte-paroles des compatriotes anglophones qui revendiquent leurs conditions Il y a des opportunistes comme il y en a eu dans d’autres occasions. Il ne faut pas réutiliser ces opportunistes pour emballer toute la masse. Le SDF a clairement exprimé sa position à plusieurs occasions à travers les résolutions du Comité exécutif national ».
Etienne Sonkin déplore exemples à l’appui le déséquilibre dans la répartition des postes à la tête de l’Etat. « Dans un pays comme le Cameroun, le président de la République est francophone, le secrétaire général de la présidence de est francophone, le directeur du cabinet civil est francophone les ministres délégués sont francophones, le délégué général à la sûreté nationale est francophone, le président du sénat, les deux premiers vice-présidents et le secrétaire général sont francophones. Idem à l’assemblée nationale ». L e sénateur dit qu’il peut multiplier les exemples de ce genre .