Le rideau est tombé le 22 octobre dernier sur les consultations en vue d'un retour à la normale dans la région du Nord-ouest. C’était à la suite de la réunion d’évaluation présidée par le Premier ministre. Philemon Yang conduisait dans sa région natale, une délégation d’élites, avec un message de paix, au lendemain des manifestations de rue du 22 septembre et du 1er octobre 2017, au cours desquelles des biens ont été saccagés, tandis que des personnes ont perdu leur vie.
Après une semaine de consultations avec les forces vives des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, les missions conduites par le Premier ministre, Philemon Yang et Peter Mafany Musonge ont déjà adressé leur compte rendu au président de la République, plus que jamais principal point de convergence des attentions citoyennes depuis son retour au pays samedi dernier. Le principal enjeu pour le Premier ministre, principale élite de la région du Nord-ouest était d’aller à la rencontre des siens pour un dialogue franc devant aboutir à une sortie de crise. Les interlocuteurs étaient essentiellement composés des personnalités politiques, des chefs traditionnels, des hommes d’affaires, leaders des associations et de la Société civile.
Il s’est agi d’écouter les principaux acteurs afin de recueillir leurs doléances dans une perspective de normalisation. Contre la sécession Dans la région du Sud-ouest, Peter Mafany Musongue, président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme a conduit une mission identique dans sa région d’origine. A la suite des échanges avec les forces vives, Peter Mafany, l’ex-Premier ministre a reconnu qu’« il y a des localités où l’accès par la route est difficile, telles que dans le Lebialem, Banguem et bien d’autres. Il y a également des problèmes d’éducation et des infrastructures». Il a reconnu au passage que « les populations veulent la mise en place effective de la décentralisation ». Cela étant, elles restent viscéralement opposées à la sécession. De l’avis général, les doléances sont communes aux deux régions anglophones du pays. Elles portent essentiellement sur quatre points essentiels : la mise en place effective de la décentralisation, la construction des infrastructures de base, le respect de l’équilibre régional et la représentation des filles et fils des deux régions dans les postes de décision aussi bien dans l’administration publique que dans le gouvernement. « Beaucoup de problèmes seront certainement résolus. Ceux qui nécessitent une action à court terme comme ceux qui nécessitent des actions à moyen terme seront abordés. Les gens ont clairement exprimé leur opinion », s’est réjoui Peter Mafany Musonge. Dès lors, il appartient à la plus haute autorité de donner davantage une suite à ces doléances à travers d’autres solutions qui interviendront, à coup sûr, à la suite de celles qui ont déjà étéprises. A la satisfaction des régions anglophones et pour la cohésion nationale