Ce jeudi plusieurs leaders anglophones, originaires de la région du nord-ouest du Cameroun, vont comparaitre devant le tribunal militaire de Yaoundé. Au moins 28 personnes seront face au juge. Dans un communiqué le réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) réclame la libération des activistes.
L’avocat Agbor Balla, le docteur Fontem Neba et Mancho Bibi, tous détenus à la prison principale de Kondengui ainsi que 25 autres accusés réunis suite à une jonction de procédure ordonnée par le tribunal militaire de Yaoundé feront à nouveau face aux juges.
Ces activistes de la région frondeuse du nord-ouest du Cameroun sont pêle-mêle accusés d’actes de terrorisme, d’hostilité contre la patrie, d’incitation à la sécession, de propagation de fausses nouvelles et de rébellion collective.
Solidaire de leur cause, le réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale exige l’acquittement sans condition des prévenus et de « tous ceux qui ont été arrêtés dans le cadre de la crise dite anglophone ». L’organisation demande également un abandon des poursuites.
Agbor Balla, Fontem Neba et Mancho Bibixy avait appelé les Camerounais des régions anglophones à manifester pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme une marginalisation du pouvoir de Paul Biya et une plus grande reconnaissance de l’anglais dans l’administration. Ces manifestations ont souvent été réprimées. Le gouvernement a privé ces régions de l’accès à internet depuis plusieurs mois.