La réouverture de la route Bamenda-Mbengwi, après plus d'un an de restrictions imposées par les séparatistes, marque un tournant pour les résidents de la région. Bien que la route n'ait jamais été physiquement bloquée, les séparatistes avaient interdit son utilisation, accusant les usagers de collaborer avec les forces de sécurité.
Cette interdiction a eu des répercussions désastreuses sur la vie quotidienne des civils, tandis que les militaires circulaient librement. "Les séparatistes pénalisaient les civils qu'ils prétendent défendre, laissant les militaires emprunter la route sans entrave," a déclaré un chauffeur local.
La levée de cette interdiction a été accueillie avec un immense soulagement. "Le coût du transport a chuté de 3 000 à 1 000 francs, revenant aux tarifs d'avant la crise," a exprimé un passager, soulignant l'impact économique positif de cette mesure.
Pour les commerçants, cette réouverture est synonyme d'espoir. "Transporter des marchandises était devenu un cauchemar. Cette interdiction paralysait nos affaires," a confié un commerçant.
"Ce matin, le trajet pour Bamenda coûtait 1 000 francs, et avant mon départ de Mbengwi, plusieurs véhicules étaient déjà remplis," a partagé un autre passager.
La réouverture promet de revitaliser l'économie locale, facilitant les échanges entre Mbengwi, Bamenda et les subdivisions avoisinantes. Cependant, la perplexité demeure quant aux motivations des séparatistes. "C'est incompréhensible qu'ils aient choisi de nous punir. Qu'ont-ils gagné au final? Heureusement, ils ont fini par revenir à la raison," a déclaré un habitant.
La route Bamenda-Mbengwi est l'une des nombreuses voies du Nord-Ouest affectées par des blocages sporadiques des séparatistes. D'autres axes majeurs, comme les routes Bamenda-Mamfe et Bamenda-Ndop-Kumbo, ont également connu des fermetures avant de rouvrir. Les motifs de ces blocages varient, allant de réactions à des événements nationaux à la mort de figures importantes parmi les séparatistes.