Dassi Alfred Ngyah et ses complices ont été présentés ce jeudi 26 octobre 2017 au commissaire du gouvernement du Tribunal militaire de Yaoundé. Leur procès devrait s’ouvrir dans les prochaines semaines.
Dassi Alfred Ngyah et cinq autres personnes (Mba-Abe Edwin Dasi, Tefeh Collins Teghe, Fuh Luther Che, Ngwa Louis Monyonga et Martha Formenyam) ont été interpellés à Mbengwi (dans le Nord-Ouest) les 2 et 3 août 2017, dans un domicile leur servant de laboratoire de fabrication d’explosifs.
Un important stock de matériels divers avait été saisi au même moment: des armes à feu semi-automatiques, des appareils de vision nocturne avec télémètre laser, des lunettes de tir, un épiscope de tir avec blindage, des bipieds et trépieds pour armes de précision, des chargeurs pour fusils de tireurs d’élite, des tubes containers à charge explosive, des cordons détonateurs, des interrupteurs d’engins explosifs, des minuteurs, entre autres.
Tout cet arsenal a été présenté jeudi au Tribunal militaire. Il était disposé dans la maison appartenant au nommé Dassi Alfred Ngyah. Les autorités policières pensent qu’il était destiné à de potentielles attaques terroristes. Le ministre Issa Tchiroma l’avait d’ailleurs indiqué à l’annonce de l’arrestation de ces personnes en août 2017.
«Les premiers résultats de l’enquête actuellement en cours indiquent que le suspect en la personne du dénommé Dasi Alfred Ngyah a reconnu être un membre de l’Ambazonie et principal responsable de son bras armé dénommé Mouvement de libération du Southern Cameroon. Interpellé sur l’origine, l’appartenance et la destination des effets militaires saisis à son domicile, l’intéressé a dit en être le propriétaire et déclaré qu’il les avait personnellement acquis à l’étranger puis transférés au Cameroun via un pays voisin», indiquait Issa Tchiroma au cours d’une communication gouvernementale.
Des six personnes interpellées en août, trois, dont Dassi Alfred Ngyah, étaient présentes au Tribunal militaire de Yaoundé ce jeudi 26 octobre 2017. Le trio est actuellement gardé à la Police judiciaire de Yaoundé, en attendant l’ouverture du procès.