Actualités of Monday, 29 January 2018

Source: lequatrièmepouvoir.com

Crise anglophone: une marche pour la paix prévue à Yaoundé

We Africa entend mettre la jeunesse face à sa responsabilité We Africa entend mettre la jeunesse face à sa responsabilité

La sévère crise politique qui touche les régions anglophones est au centre des attentions depuis plus d’un an. C’est dans ce contexte que l’organisation « WE AFRICA » envisage d’organiser une marche pour la paix dans les prochains jours à Yaoundé.

La crise en régions anglophones continue de mobiliser tous les acteurs de la chaine nationale. Partie de revendications corporatistes, le dilemme s’est étendu à une équation politique délicate en débouchant sur des velléités sécessionnistes. Bien que le gouvernement ait apporté certaines réponses aux doléances formulées, il n’en demeure pas moins que beaucoup reste à faire. La transformation en un théâtre de violence, avec des attentats, destruction d’institutions publiques, attaques contre les populations et forces de sécurité a conduit à la perte de nombreux civils et militaires.

Dans ces moments de recherche de la paix, de reconstruction et cohésion nationales, les jeunes ont un rôle majeur à jouer. C’est fort de ces constats et en accord avec ses valeurs que WE AFRICA a pris à son compte l’initiative d’organiser à la fois une marche publique de soutien aux victimes de cette crise et aussi de collecter des fonds pouvant aider à l’amélioration des conditions de vie de celles-ci. Une première marche qui se tiendra à Yaoundé ce 3 Février dans les artères de la cité capitale sous le thème : ‘‘Unis et Solitaires dans la diversité et contre toute forme de violence’’.

D’un point de vue pratique, les hostilités débuteront en début de matinée par le rassemblement au sein du boulevard du rond-point Education, des différents participants à la marche, ou des uniformes conçus pour la circonstance leur seront distribuées. Il s’en suivra la marche proprement dite sur une distance d’un kilomètre environ sous l’escorte des forces de sécurité. Au terme de celle-ci, une déclaration de soutien sera publiquement lue.

Il est question pour WE AFRICA et l’ensemble des participants, d’exprimer leur soutien moral et financier aux victimes civiles et militaires de la crise anglophone ; D’identifier toutes les victimes civiles et militaires de la crise par des descentes dans les régions principalement impliquées et par un travail de coordination avec les autorités administratives, sociales et civiles ; Créer un esprit de solidarité au sein de la population camerounaise; Interpeller le gouvernement, la société civile et les mouvements syndicaux sur la nécessité de renforcer le dialogue entre les différentes parties impliquées dans la crise entre autres.

De plus, cette marche fait partie d’une série de quatre manifestations programmées dans le même élan à Douala notamment dans les prochaines semaines, et deux autres villes qui seront soigneusement choisies pour la circonstance.

Rappelons que We Africa est une organisation de jeunes, basée au Cameroun et qui travaille à promouvoir et à encourager la participation de la jeunesse dans la prise de décision en Afrique et à aider les parlements, et les parlementaires à mieux exercer leurs fonctions. Depuis sa création en 2015, l’ONG a mené une série d'activités allant des campagnes de sensibilisation sur l'inscription sur les listes électorales (parmi lesquelles 11 Millions d’inscrits), des séminaires sur les engagements et actions civiques, la lutte contre l’analphabétisme, et même de l’'utilisation des médias sociaux.

Cette ONG exerce également dans le domaine des Droits de l'Homme et c’est à ce titre, qu’elle a effectué plusieurs missions dans les régions anglophones, afin d’apporter leur soutien aux victimes dans la crise en cours. Pour mener à bien ces missions Elle travaille en synergie avec d’autres institutions telles que Human Rights Cameroon, Elections Cameroon, et de nombreuses chancelleries étrangères. We Africa entend mettre la jeunesse face à sa responsabilité devant les enjeux de développement qui touchent au Cameroun et ailleurs.